Il ne s'agit pas de n'importe quelle formation politique. Le FFS a des capacités de mobilisation, il peut donner du crédit à cette élection et susciter une certaine concurrence au sein de l'opposition. C'est aujourd'hui que le FFS tranchera et fixera sa participation ou non aux législatives de 2017. La question sera donc tranchée lors de la session ordinaire de son conseil national dont les travaux ont débuté hier, sous la présidence du premier secrétaire national du parti, Abdelmalek Bouchafaa. A présent, le FFS est le dernier parti influent sur la scène politique nationale à ne pas rendre publique sa position par rapport à cette échéance électorale. Surtout que la majorité des partis a déjà annoncé sa participation. Elle est même en pré campagne. Elle mobilise ses cadres en se lançant d'ores et déjà dans la confection des listes et les préparatifs sur le terrain. Dans une déclaration à la presse avant l'ouverture des travaux, M.Bouchafaa a précisé que la décision de la participation du parti ou non aux prochaines législatives sera tranchée lors des travaux du conseil national qui porteront sur «la situation politique du pays». La question ne sera pas facile, avec des débats houleux, mais c'est l'heure de vérité pour le plus vieux parti d'opposition. Les crises? Le FFS en a tellement connu et surmonté qu'il s'en sortira. En revanche, sevrer ses militants d'une participation à une échéance électorale nationale, donner un prolongement réel à leurs idées risque de lui être fatal. L'expression politique dans des institutions élues est le moyen d'exister pour les partis noyés dans un désert politique et dans une ambiance de défiance vis-à-vis de la chose politique. Cela d'une part, de l'autre c'est tout le pays qui risque d'en pâtir si par malheur cette échéance électorale serait vouée à l'échec. Le FFS, comme toutes les autres formations politiques de tout bord, en prendra une part de responsabilité. L'Algérie épiée, scrutée, sera achevée, sans état d'âme, au moindre trébuchement. Un taux de participation trop faible est l'un des risques majeurs qui guette cette élection. Le FFS n'est pas n'importe quelle formation politique. Parti sérieux de par son combat, sa démarche et ses positions respectées aussi bien par l'opposition que par le pouvoir, sa participation donnera certainement plus de crédit à cette élection. Il peut mobiliser, sensibiliser et susciter une certaine concurrence, notamment au sein de l'opposition. En somme, c'est un vrai piment qui manquera à ce vote capital s'il venait à se résoudre au boycott. Fondé et dirigé par un homme charismatique qu'était le défunt Hocine Ait Ahmed qui a consacré sa vie à la liberté, aux droits de l'homme et l'instauration de la démocratie en Algérie, le FFS va-t-il dévier de cette trajectoire? C'est trahir la mémoire de Da L'houcine qui a été à la fois rebelle, chef politique, chef militaire et diplomate, l'homme na jamais renoncé à ses idéaux de lutte pour la liberté et les droits de l'homme. Sa vie et son combat sont d'ailleurs indissociables de l'histoire de notre pays. L'enterrement de ce chantre des droits de l'homme a été une leçon de patriotisme et d'unité nationale pour tout le pays. Des citoyens croyant à cet idéal démocratique ont afflué des quatre coins du pays. Quelle fut belle cette leçon d'unité nationale. Ensuite il faut dire depuis sa création, le FFS a toujours été imaginatif en termes de propositions, une boîte à idées. Le parti a toujours proposé des solutions de sortie de crise à chaque fois que le pays s'est trouvé dans une situation de blocage politique. On le sait, on l'a vérifiée, la volonté de dialogue «n'est pas circonstancielle. Elle fait partie des valeurs fondatrices du parti».