Les villages de Kabylie sont de plus en plus la cible des voleurs. Venus des wilayas et régions alentours et bénéficiant de complicités locales, des bandes de voyous n'hésitent pas à s'attaquer aux foyers qu'ils commencent par repérer. Selon nos sources, ces bandes, agissant de concert avec des malfrats locaux, commencent par faire une sorte de recensement des maisons en prenant soin de cibler les plus isolées et surtout celles appartenant aux émigrés ou aux pensionnés c'est-à-dire celles ayant quelques rentes en euros. Puis les voyous s'attaquent souvent en plein jour aux maisons, notamment celles où les hommes sont souvent absents. Alors, et sous la menace d'armes blanches, ils se font remettre par les les maigres pécules s'y trouvant. Il semble que les voleurs se soient enhardis, et devant l'absence des forces de sécurité, se soient tournés vers des maisons situées pourtant en plein centre des villages. C'est le cas par exemple du village de Betrouna, une localité située à environ 5 km au sud du chef-lieu de wilaya. Devant ce qui est devenu un phénomène grandissant, les jeunes villageois se sont organisés en groupes de surveillance et depuis, veillent sur la sécurité des lieux. En effet, quelques villages comme Tissilia, Taarkoubt, etc., ont pris les choses en main. Il faut dire que depuis les événements du Printemps noir, avec le retrait du terrain de la gendarmerie ou la délocalisation de certaines brigades de police judiciaire (BMPJ) engagées dans la lutte antiterroriste, les voleurs semblent trouver devant eux un terrain favorable. Comme il est bon de souligner que le chômage galopant qui sévit dans la région est à la base de cette multiplication des fléaux sociaux. Alertées, les autorités locales semblent s'organiser en vue de l'éradication de ce fléau. En attendant, les jeunes gens s'organisent pour essayer d'assurer la sécurité des villages.