Dans certaines régions on l'appelle «Louziaâ» dans d'autres «thimechret». ce rite social se perpétue à travers le temps. Louziaâ ou thimechret est une tradition qui consiste à regrouper la totalité des habitants d'un village. Pour la circonstance, et depuis des décennies, les comités des villages s'attellent à faire des quêtes pour acquérir des bovins qui seront sacrifiés la veille et répartis équitablement entre les habitants. Cette action désignée par «thimechret» n'est pas un rituel spécifique au Mawlid Ennabaoui mais aussi à l'occasion de Yennayer, mais reste une manière d'affermir les liens entre les villageois et consolider les relations que le modernisme tend à effacer. En cotisant, les pauvres et les riches s'associent. Après le sacrifice, c'est le partage à parts égales sans distinction d'appartenance sociale. Hier, à travers la wilaya de Bouira et pour la circonstance, une grande l'ouziaâ a été organisée chez les Ath El Ksar au sud-est et sur le versant du Djurdjura à Halouane sur les auteurs de Taghzout et Haizer. C'est dans une ambiance de joie, de bonne humeur et de solidarité totale que les habitants de ce village collé à la montagne se sont regroupés au centre du village pour récupérer leurs parts de viande, mais aussi prendre part à un gigantesque déjeuner. Le couscous s'est invité pour égayer davantage le moment.