Seuls 19 dossiers ont été acceptés par les banques et ce, sur 1 240 dossiers validés. Le dispositif de la Cnac (Caisse nationale d'assurance chômage) destiné aux chômeurs âgés entre 35 et 50 ans n'arrive toujours pas à répondre à la forte demande de ces solliciteurs d'emplois en quête de stabilité dans leur vie. La direction régionale de la Cnac de Blida, qui regroupe trois wilayas (Blida, Médéa et Tipasa) a enregistré depuis le lancement de ce dispositif, c'est-à-dire il y a de cela une année, seulement 19 dossiers qui sont acceptés par les banques et ce, sur 1240 dossiers validés par ses services. Dans ce sens, 6 dossiers ont été acceptés à Blida, 11 à Tipasa mais 2 seulement à Médéa. Cette «anomalie» et cet important écart doivent impérativement être pris en charge afin de trouver une solution aux chômeurs de 35/50 ans, sinon quelle est l'utilité de ce dispositif si la plupart des projets n'aboutissent à rien? Pour le directeur régional de la Cnac de Blida, M.Benzineb, qui semble conscient de ce problème, le moment est venu de multiplier les initiatives et les contacts avec les banques tout en les assurant qu'il n'y a aucun risque pouvant causer des préjudices à ces institutions financières dans la mesure où l'administration de la Cnac se porte garante lors de l'octroi de crédits. «On a organisé dernièrement à Blida une rencontre avec les cinq banques publiques qui sont nos partenaires actuellement afin de les convaincre qu'il n'y a aucun risque encouru lors de l'attribution des crédits au futurs promoteurs car il y a un fonds de caution qui assure les 70% du montant octroyé et les 30% qui restent seront remboursés après la vente du matériel du promoteur», nous dira M.Benzineb avant d'ajouter que «les banques sont réticentes puisqu'elles évoquent à chaque fois la mauvaise expérience qu'elles ont eue avec l'Ansej dans la mesure où beaucoup de bénéficiaires de crédits à travers ce dispositif n'ont pas remboursé leurs dettes aux banques. Cependant, nous prenons en charge ce genre de risque à travers le fonds de caution». Par ailleurs, et toujours dans ce contexte, une nouvelle initiative émanant de la Cnac régionale de Blida se concrétise de jour en jour afin d'essayer de trouver d'autres solutions au «problème» du financement. Cette initiative, louable en son genre, consiste à regrouper régulièrement les industriels de la région et les adhérents d'organisations patronales, à l'instar du Ceimi, des Chambres du commerce et d'industrie et ce, pour connaître leurs besoins en matière de sous-traitance. «Ce travail sera représenté par une monographie qui sera déposée au niveau des banques afin de les informer qu'il y a réellement de la sous-traitance demandée par les industriels et par ricochet demandée par le marché, ce qui explique qu'il s'agit d'un créneau porteur en matière de transactions financières permettant ainsi aux banques d'accorder des crédits», ajoute la même source. La même personne nous a fait savoir que la direction générale de la Cnac d'Alger compte chercher d'autres moyens de financement et touchera d'autres banques publiques comme la Crma et Al Baraka et même les institutions financières privées, et ce au profit des futurs promoteurs; espérons-le.