Des dizaines de citoyens du quartier les Génêts ont observé, hier, un sit-in dans l'enceinte du centre hospitalo-universitaire Nedir-Mohamed de la ville de Tizi Ouzou. Les protestataires exigent, à travers cette action, la vérité sur la mort par «négligence» d'un des leurs en l'occurrence le jeune Hadj Arab Massinissa. Ce dernier serait, selon les protestataires, décédé suite à une erreur médicale. Ainsi, la famille du défunt soutient que son fils n'a pas été sérieusement pris en charge lors de son hospitalisation. «Il aurait pu être sauvé si une prise en charge adéquate lui a été réservée. D'ailleurs, lors de son transfert, il a été évacué à bord d'une ambulance mal équipée», explique un parent de la victime. Pour revenir à l'action d'hier, les membres de la famille du défunt épaulés par des citoyens du quartier les Genêts et de quelques délégués de la coordination de villages et quartiers de la commune de Tizi Ouzou se sont, dès 14 heures, amassés devant le siège de la direction de l'hôpital de la capitale du Djurdjura. Devant le «refus» du directeur de recevoir une délégation des protestataires au motif qu'il est en réunion avec le conseil scientifique de l'hôpital, des jeunes en furie ont procédé à la transcription de graffitis sur les murs mitoyens à l'établissement hospitalier. Ainsi, on pouvait lire: «hôpital=abattoir» «hôpital=boucherie», ou encore «on demande le retour du docteur Mansouri». Ce dernier, pour rappel, était à la tête de l'hôpital en question avant d'être limogé au mois d'août dernier. Notons, par ailleurs, qu'il a fallu l'intervention des policiers pour que la foule se disperse dans le calme. Dès lors, le directeur a promis de remettre le rapport médical à la famille de la victime. Une délégation s'est, d'ailleurs, constituée pour prendre attache avec lui mais, à l'heure où nous écrivons, aucune information n'a filtré sur les résultats de cette entrevue. Enfin, il est à souligner qu'à l'issue d'une assemblée générale tenue, hier, le personnel de l'hôpital a décidé d'observer une grève en signe de solidarité avec le directeur.