la dégradation ne concerne que 2% de l'ensemble des sépultures françaises en Algérie. Une délégation de l'Association pour la sauvegarde des cimetières d'Algérie était depuis hier à Alger dans le but de rencontrer aussi bien les autorités algériennes que la représentation consulaire française. En tout il s'agit d'après les autorités françaises de l'entretien et de la rénovation de pas moins de 209.000 tombes à travers 523 cimetières civils algériens. D'après les mêmes sources, les travaux de regroupement en ce qui concerne les ossements qui devraient être rapatriés en France, ne débuteront que vers la fin de l'année 2005. Il faut rappeler que le gouvernement français, à la faveur du nouveau souffle impulsé aux relations algéro-françaises, avait rendu public un communiqué conviant les familles désireuses de le faire à rapatrier les ossements de leurs proches. Suite à cela, une polémique avait été déclenchée par certains esprits autour du délai de quatre mois qu'auraient donné les autorités algériennes pour le rapatriement des ossements. La confusion entretenue par certains rapatriés avait obligé, pour rappel, également le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères français à mettre un terme à ce qui s'apparentait à une polémique stérile. Il affirmera d'une manière officielle que le délai de quatre mois qui devait commencer le 15 janvier 2005, ne représente nullement un ultimatum mais représente d'après lui le temps avant lequel l'Etat français ne peut procéder au regroupement des ossements. Il précisera à ce sujet que 4000 tombes ne pourront être réhabilitées à cause de leur état qui s'est considérablement dégradé des suites de la situation sécuritaire en Algérie, lors de la décennie écoulée. Le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères français soulignera que la dégradation ne concerne que 2% de l'ensemble des sépultures françaises en Algérie. En tout état de cause, le déplacement hier à Alger de la délégation de l'Association pour la sauvegarde des cimetières d'Algérie (Asca) devrait apporter des éclaircissements. C'est du moins ce qu'a indiqué Mme Latapie, présidente de l'Asca dans un communiqué parvenu à notre rédaction. «Le but principal de cette mission est de rencontrer les autorités algériennes et françaises ainsi que les médias pour faire le point sur l'effervescence médiatique actuelle en grande partie artificielle autour de la question des cimetières français en Algérie», lit-on dans le communiqué qui signale également que «cette effervescence n'est ni productive ni souhaitable et ne fait qu'apporter le trouble au sein de la communauté pied-noire et dans les relations algéro-françaises». Par ailleurs, l'Asca, déclare n'avoir rien en commun avec l'association France-Maghreb et son président Pappalardo qui d'après elle, sont totalement inconnus dans la communauté des rapatriés et ne peuvent en aucun cas parler au nom des rapatriés. Enfin, il est utile de signaler que la délégation de l'Asca séjournera jusqu'au 31 mars dans notre pays.