Le travail de mémoire, au titre duquel figurent la restauration et l'entretien des sépultures françaises en Algérie, constitue une orientation centrale de la refondation des relations franco-algériennes. Plus de 500 sites sont concernés par le programme de restauration arrêté de commun accord lors de la visite d'Etat du président Chirac en Algérie en mars 2003. Un plan d'action pour la réhabilitation des 549 cimetières en Algérie (400 000 sépultures) a été adopté. Sa mise en œuvre est prévue sur cinq ans. Elle a d'ores et déjà permis de mobiliser l'expertise technique de recensement de ces cimetières (commission mixte, recensement de 250 cimetières, constitution d'une documentation photographique, création d'un site Internet : www.ambafrance-dz.org/consulat/cimetières). Ce travail a permis de mobiliser les collectivités territoriales françaises alors que les autorités locales algériennes sont impliquées. Parmi les collectivités territoriales françaises, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur est très engagée dans ce travail de restauration des cimetières. Il faut dire que c'est la région qui regroupe le plus grand nombre de rapatriés d'Algérie. C'est ainsi que le cimetière d'El Harrach est en phase finale de restauration. A la faveur d'une réception organisée à l'aéroport de Marseille-Marignane par la fondation France-Maghreb à l'intention d'un groupe de 87 personnes « amis de Maison Carrée » qui se rendait en Algérie, le président de la région PACA, Michel Vauzelle, a fait un premier bilan des actions engagées par la région pour la réhabilitation des cimetières français d'Algérie. Dans le cadre des relations de coopération qu'elle entretient avec la wilaya d'Alger, la région PACA participe et soutient les travaux de restauration de ces cimetières. La région PACA a adopté un plan régional de restauration des cimetières juifs et chrétiens d'Algérie. Les cimetières chrétiens d'El Harrach et de Annaba ainsi que les cimetières juifs de Blida et d'Oran ont été retenus dans un premier temps pour faire l'objet de travaux d'entretien et d'un plan de réhabilitation, la région apportant son soutien à hauteur de 50 000 euros. En septembre 2003, une mission technique régionale conduite par Philippe Arcamone, conseiller régional, et accompagnée par Alain Bourdon, responsable de l'Association pour la sauvegarde des cimetières algériens (ASCA), s'était auparavant rendue à Alger pour définir les travaux à effectuer rapidement concernant le cimetière de Hassan Badi (ex-Belfort) et évaluer les études à réaliser pour l'établissement d'un programme global de rénovations. Les premiers travaux réalisés ont été inaugurés par le président de la région, Michel Vauzelle, lors de sa visite à Alger les 16 et 17 novembre 2003, en présence des autorités algériennes. Les travaux du cimetière d'El Harrach ont été achevés en mars 2004. Les cimetières de Béjaïa, de Saint-Eugène (à Alger) et de Aïn Témouchent sont également concernés. Une subvention d'investissement de 100 000 euros (sur un montant total de 250 000 euros), pour une première tranche de travaux, sera proposée au vote des élus de la région PACA lors de la commission permanente du 27 septembre. Au cours de la visite en Algérie de Michel Vauzelle, les 16 et 17 novembre 2003, la situation de la basilique Notre-Dame d'Afrique d'Alger a été évoquée. En relation avec l'association diocésaine d'Algérie, propriétaire de l'édifice, l'association pour la restauration de la basilique Notre-Dame d'Afrique, à Marseille, est chargée de trouver et de mettre en œuvre tous les moyens et toutes les ressources humaines, matérielles et financières afin de permettre la restauration de la basilique. La région PACA participe au montage du projet en apportant une contribution au financement des études, soit pour l'avant-projet de gestion et les éclairages juridiques, une participation de 30 000 euros (représentant environ 30% du coût de ces deux postes). Un soutien aux actions de reconstruction est à l'étude pour 2004-2005.