Le montant de la marchandise a été évalué à 3 millions de centimes. Le Rivotril, un médicament destiné aux épileptiques, utilisé comme une drogue pouvant provoquer une dépendance psychique et même physique, continue de faire l'actualité à Constantine. Après la saisie de 118 flacons la semaine dernière par les éléments de la sûreté de wilaya, au domicile d'un individu résidant à Aïn Smara, les services de la Gendarmerie nationale exerçant à Didouche Mourad ont, à leur tour, réussi, lors d'une enquête, à confisquer 200 flacons au domicile d'un adolescent à Didouche Mourad. Cette confiscation a eu lieu tout à fait par hasard. En effet, les services de la Gendarmerie nationale se sont déplacés à la demeure du mis en cause après avoir eu des informations faisant état que ce dernier a été victime d'une agression perpétrée par trois individus. Dans le cadre de l'enquête, les gendarmes ont procédé à une fouille du domicile. C'est là qu'ils découvriront les 200 flacons de Rivotril. Pis, dans un sac en plastique, ces mêmes services ont découvert 400 vignettes qui portaient les références du même produit. Chose qui a laissé les services de la gendarmerie croire que les flacons de Rivotril découverts ont dépassé la date limite d'usage. Sur les lieux, les services de sécurité ont également saisi une arme blanche. Conduit au poste de commandement, le mis en cause déclare que ses agresseurs ont pu agir sous la coupe d'un ancien camarade. Tous les deux ont vécu dans un centre pour enfants. Cependant, il n'avouera pas les raisons de cette agression. Selon les services de sécurité, les agresseurs et la victime partagent la mission de «commercialisation» du Rivotril. Selon eux, ils procédaient en changeant les vignettes sur le produit déjà périmé pour le revendre sur le marché. La goutte est passée de 5 à 20 DA. Le montant de la marchandise saisie a été évalué à 3 millions de centimes. Le mis en cause a été présenté, hier, devant le magistrat instructeur.