Les travailleurs du CHU entendent répliquer face aux multiples «agressions» dont est l'objet le CHU. Le CHU de Tizi Ouzou est toujours dans l'oeil du cyclone. Après le sit-in respecté hier devant le portail de l'hôpital par la famille du jeune défunt Hadj Arab décédé lors de son transfert à l'hôpital et par des amis habitant le quartier des Genêts de Tizi Ouzou, le conseil scientifique de l'hôpital s'est réuni samedi. Comme les locaux du conseil scientifique ont été envahis hier durant la séance par des jeunes qui demandaient immédiatement au directeur le compte rendu médical portant sur la mort de leur ami, et comme le directeur général de l'hôpital était menacé par des énergumènes, les travailleurs de l'hôpital on déclenché une assemblée générale hier matin. Lors de cette assemblée les travailleurs après avoir condamné les agissements de ces énergumènes, ont décidé d'une grève générale illimitée à partir d'aujourd'hui suivie de sit-in de protestation devant la direction générale du CHU et ce, quotidiennement de 10h à 13h. Selon des sources, il semble même que des travailleurs aient voulu déposer plainte contre ces agissements. Comme lors de sa session et dans sa réunion d'hier, l'APW après avoir vivement condamné pareils agissements de la part des habitants des Genêts, semble vouloir décider de la mise sur pied d'une commission d'enquête sur cette affaire. Les citoyens de Tizi Ouzou approchés à ce sujet étaient très remontés contre pareille démarche et ont inconsciemment eu en tête les derniers événements que la région a vécus. Et tous de prier que pareille chose ne se reproduise plus jamais dans la région. Derrière ces navrants événements semble se profiler l'ombre des archs et la présence lors de la manifestation de samedi devant le CHU de quelques délégués milite pour cette voie. D'où cette réflexion de plusieurs citoyens qui ont été jusqu'à dire que «réanimés par le dialogue, certains délégués des archs veulent peut-être jouer le rôle de tuteur politique de la Kabylie. Ce qui n'aura jamais lieu quitte à revivre un autre Printemps noir!». D'autres citoyens plus mesurés éloignent cette vision et disent qu'il ne s'agit en fait que de la douleur d'une famille et ces dérapages ne sont le fait que de quelques jeunes gens!