Le sit-in observé avant-hier par le comité du quartier Les Genêts, dans l'enceinte du CHU Nédir-Mohammed de Tizi Ouzou afin d'exiger le rapport médical du jeune Hadj Arab Massinissa, décédé le 7 mars dernier au moment de son transfert de l'hôpital de Belloua vers le service des urgences, a suscité une vive colère chez les travailleurs de cet hôpital qui comptent organiser une journée de protestation pour dénoncer ce qu'ils qualifient de “pressions extérieures sur le personnel de cette institution sanitaire”. La décision devait être annoncée à l'issue du conseil scientifique qui s'est tenu hier, et dont les travaux se sont poursuivis jusqu'en fin de journée, mais à l'hôpital on parle déjà d'une grève et d'un sit-in des travailleurs pour aujourd'hui. L'objectif de cette action est aussi celui de se solidariser avec la direction de l'hôpital, accusée d'être responsable du décès du jeune Hadj Arab. Du côté de la famille du défunt, soutenue par le comité du quartier Les Genêts, on prépare déjà une contre-expertise pour entreprendre une action en justice. Pour eux, le rapport que leur a remis le directeur de l'hôpital avant-hier est loin de réfléter les vraies circonstances du décès de leur fils. Un décès survenu, selon leur version, à la suite “de fautes médicales graves”, alors que dans le rapport de l'hôpital, on met en relief le grave état de santé du jeune qui était atteint, dit-on, d'un pneumothorax. D'ailleurs la situation a failli même dégénérer au moment de la remise de ce rapport au frère du défunt. S. L.