«L'Algérie est un caillou dans la chaussure de l'impérialisme et un symbole de lutte pour la classe ouvrière.» La patronne du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a animé hier une conférence de presse annonçant la clôture des travaux de la préparation du 9e congrès de l'Entente internationale des travailleurs et des peuples (EIT) qui se tiendra à Alger en automne 2017. «Le choix de l'Algérie pour abriter les travaux de cette rencontre internationale est logique, toutes les conditions sont réunies pour la réussite d'un tel évènement du moment où tous les autres pays souffrent de l'instabilité et de l'insécurité.»Devant ses invités venant de Palestine, de France, du Brésil, de Gouadeloupe, du Gabon et d'Afrique du Sud,... Louisa Hanoune est restée fidèle à son discours anti-impérialiste qui emploie la lutte antiterroriste pour conquérir de nouveaux territoires, exploiter les richesses et les peuples par une minorité qui dicte ses lois à l'international. «Aujourd'hui, aucun pays n'est épargné, ils instrumentalisent le groupe islamiste terroriste «Daesh» pour semer la terreur afin de justifier leur intervention militaire», a-t-elle souligné. «L'Algérie n'est pas à l'abri des complots qui se multiplient avec l'aggravation de la crise financière mondiale. L'impérialisme dévastateur des pays qui s'étend sur tous les continents, propage le sang, la famine pour soumettre les plus faibles.» La classe ouvrière et les franges défavorables, qui sont les jeunes et les femmes, sont les plus exposées au risque, d'où la nécessité de mettre en place les mécanismes et les moyens adéquats pour les protéger. «L'impératif est de réunir toutes les forces ouvrières à travers le monde pour dénoncer l'exploitation dont elles sont victimes et de renforcer leurs activités et leur présence sur le terrain pour une meilleure prise en charge des préoccupations des travailleurs et leur droit à évoluer dans des conditions décentes est l'objectif de cette rencontre» a-t-elle appelé.De son côté, le représentant du Parti des travailleurs français, Geoffrey Excoffon, estime que les rapports du département américain sur l'Algérie ont pour objectif de préparer le terrain pour une éventuelle intervention militaire en Algérie. Ce pays est dans le collimateur des forces impérialistes, ce qui veut dire «après Alep, c'est l'Algérie!». «L'Algérie est un caillou dans la chaussure de l'impérialisme américain et un symbole de la lutte pour la classe ouvrière et nous n'accepterons pas l'application du plan destructeur du pays, initié par les Etats-unis et ses alliés», a-t-il constaté.Pour ce dernier, les travailleurs à travers le monde sont victimes de l'impérialisme, que ce soit dans les pays occidentaux ou dans le tiers-monde «en Europe ou en Afrique ou ailleurs nous sommes confrontés à la même situation. Nous avons deux choix, soit défendre nos droits ou bien se soumettre à l'impérialisme sans frontières et s'attendre au pire», a-t-il expliqué, avant d'ajouter «il est donc nécessaire de renforcer la solidarité internationale entre les travailleurs pour atteindre notre objectif principal celui de la protection des droits des ouvriers n'importe où dans le monde». Pour ce qui est du 9e congrès de l'EIT, Louisa Hanoune affirme que ce rendez-vous international des travailleurs se veut une rencontre riche en matière d'échange d'expériences entre tous les acteurs. Cet événement l'Entente internationale des travailleurs est un «espace d'échanges» d'expérience dans le cadre de l'organisation de conférences mondiales et continentales régulières pour discuter, débattre, partager les expériences, organiser le dialogue pour l'indépendance du mouvement ouvrier international, contre la guerre et l'exploitation. «Nous ne voulons pas que cette rencontre soit l'occasion pour pleurer le sort des travailleurs à travers le monde, mais de travailler davantage pour dégager une feuille de route permettant de rendre au travailleur sa place dans le développement social et de bénéficier des richesses de son pays exploitées par les autres», a-t-elle conclu.