Le paysage audiovisuel européen et plus particulièrement français continue de déverser sa propagande sur l'opinion publique internationale à propos d'Alep et des attentats en Europe. Depuis une semaine les différentes informations dans le dossier syrien et de l'actualité liée au terrorisme sont traitées différemment. Dans un reportage de France 2 passé cette semaine, l'équipe du JT de 20h, de la chaîne publique française a diffusé un sujet sur un humanitaire français qui est réfugié à Alep dans la zone des combats, montrant ainsi qu'un Français est en train de travailler aux côtés des Syriens pour tenter de les sauver et accabler le régime syrien. Seulement voilà, dans une autre vidéo, le même personnage Pierre Lecorf, donne sa version dans un enregistrement personnel posté sur YouTube. Accusant ouvertement les djihadistes et les rebelles de se servir de la population pour se protéger de l'armée syrienne. Ce sont aussi les médias français qui faisaient couler la rumeur sur l'exécution de centaines de djihadistes après s'être rendus. Une fausse information visant à discréditer le régime de Bachar El Assad devant les Nations unies, et stopper l'évacuation pour ne pas offrir Alep au régime. Même traitement de l'affaire de l'ambassadeur russe tué par un policier turc sympathisant des djihadistes d'Alep. Les médias français ont diffusé l'information sans montrer totalement la vidéo de l'attaque en direct, car cela servirait beaucoup plus les Russes et le gouvernement de Bachar El Assad. Les médias français notamment BFM TV et Itélé ont zappé l'information en début de soirée focalisant leur reportage sur l'attaque de Berlin. Les médias et télévisions françaises ont passé trois jours à parler de l'attaque de Berlin et son incidence sur le territoire français, alors que l'affaire de l'assassinat du diplomate russe n'était pas montrée. De même que l'évacuation des rebelles et des réfugiés et la libération d'Alep pour l'armée syrienne était passée sous silence. Les médias ont mis le paquet sur l'auteur présumé de l'attaque au camion-bélier de Berlin, Anis Amri, un Tunisien de 24 ans, qui a été abattu lors d'un contrôle de police dans la nuit à Milan. Le sujet est différent de l'attaque d'Ankara. Puisque Anis Amri qui aurait crié «Allah Akbar» avant de sortir une arme, un calibre 22, de son sac à dos et d'être abattu par la police était un terroriste affilié à Daesh, l'ennemi des Occidentaux. Ces derniers supportent et soutiennent la propagande des rebelles d'Alep. Là est la différence. La notion du terrorisme est ainsi différente selon les situations. Un rebelle est un terroriste pour la Russie et la Syrie, alors que c'est un révolutionnaire pour les médias français. [email protected]