Le ministre de la Communication a annoncé, par ailleurs, l'ouverture l'année prochaine d'un bureau de la télévision algérienne dans la wilaya de Laghouat. Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a affirmé hier à Laghouat qu'il était du devoir des journalistes de donner aux Algériens une information vérifiée et reflétant la réalité. Grine s'exprimait ainsi en marge d'une conférence sur l'information nationale et la sécurité intellectuelle, animée par le directeur de la Radio nationale Chaîne 1, Mohamed Zebda. Le journaliste doit se mettre à la place de celui qui reçoit l'information et se doit de «présenter une information vraie en toute responsabilité», a précisé Grine, et d'ajouter que «la violence et l'insulte, conduisant à semer la discorde dans la société, ont perduré durant des années dans la presse nationale et sont aujourd'hui en recul». Concernant les prix organisés par le secteur au niveau des entreprises d'information, ils visent, a-t-il dit, à «encourager et à ancrer dans la corporation la culture du mérite, pour que le journaliste soit un exemple». Le ministre de la Communication a annoncé, par ailleurs, l'ouverture l'année prochaine d'un bureau de la télévision algérienne dans la wilaya de Laghouat, dans le but de promouvoir l'information de proximité et d'accompagner la dynamique de développement que connaît la région. En ce qui concerne la télédiffusion, il a indiqué que l'année 2019 sera marquée par le parachèvement de l'opération de numérisation, signalant, au passage, qu'actuellement près de 90% des zones d'ombre dans la télédiffusion ont été éliminées. Au titre du bilan, rappelons que le secteur de la communication a été marqué en 2016, par la relance de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav), pour assumer un rôle régulateur du champ audiovisuel algérien. Ouvert depuis deux ans à la concurrence, ce secteur reste encore marqué par «une certaine anarchie sur le terrain». Cette «anarchie» avait poussé le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à regretter que «certains vecteurs audiovisuels versent plus dans la publicité mensongère, la violation de la vie privée, l'atteinte à la dignité des personnes, la désinformation et, plus grave encore, des attaques contre la cohésion de la société algérienne avec des appels à la haine, au régionalisme et à la fitna». Ce constat avait abouti au fait que «les chaînes de télévision qui se conformeront au cahier des charges, seront agréées, en tant que chaînes algériennes» alors que celles qui «y dérogeront se verront interdire l'activité en Algérie». D'autre part, les médias sont tenus au respect des constantes et des valeurs religieuses, morales et culturelles de la Nation, des références religieuses et des autres croyances et religions, du droit à l'intimité du citoyen, ainsi que la protection de la famille et des catégories de personnes vulnérables. Ils doivent aussi respecter les valeurs nationales et les symboles de l'Etat, les exigences de l'unité nationale, de la sécurité, de la Défense nationale, de l'ordre public ainsi que des intérêts économiques et diplomatiques de la Nation. Cependant, il a été observé fin novembre des «dérives obscurantistes...dont la violence incitait à l'instabilité, à la discorde et à la fracture sociales». Les chaînes de télévision publiques et privées ont été mises en garde contre la diffusion de programmes religieux de nature à semer et alimenter toute forme de radicalisme, les appelant à bannir «l'intolérance et la haine». En parallèle de ces actions, le président de la République Abdelaziz Bouteflika a exhorté la corporation et les autorités publiques concernées à oeuvrer ensemble pour accélérer la mise en place de l'Autorité de régulation de la presse écrite (Arpe). A cet égard, le ministre de la Communication, Hamid Grine, a assuré que l'élection des journalistes membres de la composante de l'Arpe, aura lieu en 2017.