Certains passeront le dernier jour de l'année à l'étranger Moins de ferveur dans les préparatifs pour célébrer le réveillon à Annaba, où l'agression du pouvoir d'achat a fait en sorte que les bourses habituées à fêter la nouvelle année, ne seront plus en mesure de s'adonner à ce caprice de luxe. L'impact de la crise économique semble avoir eu raison des habitudes des festivités chez les Annabis. Ces derniers étaient pourtant classés premiers en Algérie à fêter le réveillon en grande pompe. L'année 2016 qui s'apprête à tirer sa révérence dans moins de 72 heures risque d'être la dernière année pour la célébration de ce caprice du commun des mortels. Un caprice tant confiné par les années d'aisance financière sous le règne de la rente de l'or noir, dévalué au plus bas de ses niveaux depuis les années 1970. C'est le cas de le dire en cette période de fin d'année où les structures hôtelières dans la wilaya d'Annaba semblent pressentir, une plus dure austérité et non des moindres se profiler à l'horizon, notamment avec la nouvelle loi de finances 2017. Cette loi pénalisante à tous les égards, va certainement porter le coup de grâce même aux plus nantis. Ne laissant de ce fait aucune chance aux Annabis, tous, autant que les Algériens de faire des écarts de dépenses, encore moins de se donner à leurs caprices fétiches. La célébration de la fête du réveillon, ou passer les vacances de rêves en outre-mer ne seront plus que souvenirs. Appréhendant les conséquences de la nouvelle loi de finances 2017, les algériens se sont lancés dans une course contre la montre pour jouir des derniers caprices de l'année 2016. Célébrer le Nouvel An qui coïncide avec les vacances d'hiver, puisant dans leurs tirelires, déjà à moitié vides, ne sera pas certainement sans impact sur leurs budgets, notamment sur les grandes vacances d'été 2017. Ces derniers seront sans l'ombre d'un doute compromises. Toutefois, ne voulant pas faillir à leurs habitudes, les Annabis ont une fois de plus préféré se rendre chez leurs anciens amis les Tunisiens. Un choix premier pour les uns et obligé pour les autres. Entre les uns et les autres il y a ceux qui seront contraints de le passer en famille, autour d'un dîner simple. La situation financière de tout un chacun renseignant sur le manque d'engouement, pour ne pas dire, la baisse de tension en cette période de l'année sur la Turquie, Dubai, le Maroc, l'Europe, la France et l'Espagne, entre autres destinations en vogue depuis les dix dernières années. Ainsi, pas encore amorcée, la nouvelle année 2017, a d'ores et déjà manifesté son impact. La même situation est constatée pour les préparatifs au niveau des établissements hôteliers et restaurants à Annaba. D'habitude ils sont les premiers à préparer l'événement. Il est remarqué un nombre réduit de placards publicitaires sur les journaux annonçant dîners, spectacles et animation musicale, pour la nuit du réveillon. Cette année, les offres alléchantes proposées localement n'intéressent pas forcément tout le monde, eu égard aux tarifs proposés trop élevés, notamment pour l'hôtel Sheraton ouvert fraîchement. Peut-être que les curieux seront tentés de s'y rendre. L'ambiance se paie au prix fort et ce n'est pas tout le monde qui peut se permettre de dépenser l'équivalent d'un mois de salaire pour accueillir la nouvelle année au Sheraton. Les habitués, attirés par les formules proposées par les agences de voyages pour passer un réveillon animé et tranquille, passeront les vacances et fêteront la fin d'année en Tunisie qui demeure la destination privilégiée pour les petites bourses, du moins pour le moment. Apparemment la nouvelle loi de finances 2017 va réduire, voire mettre fin aux dépenses de barjots, de chanceux et ceux en mal d'exotisme. Car la situation financière des uns et des autres sera nettement affectée par les augmentations, imposées par le plan d'austérité occasionné par la chute du prix du baril du pétrole de moitié. Pour l'heure, l'affluence des Algériens sur les postes frontaliers Est du pays, Oum Etboul dans la wilaya d'El Tarf et El Hadadda ainsi qu'à Bouchebka dans la wilaya de Tébessa, renseigne sur l'attractivité de la destination, tant pour les vacances d'hiver que pour les fêtes de fin d'année. Il est à noter que l'annulation des 30 dinars tunisiens de droit de passage est le premier facteur de frénésie sur ce pays voisin, en dépit de la situation sécuritaire y prévalant. Une situation qui ne l'a pas empêché de séduire le touriste algérien, à travers la rénovation de son parc hôtelier et la réalisation d'autres, notamment à Gamart, où le gérant des soirées Boudinar propose un produit séduisant pour la célébration de la nouvelle année grégorienne aux standards internationaux.