La Chine empêchera quiconque «tentera de la déstabiliser en utilisant Hong Kong», a averti le plus haut représentant chinois. «En ce qui concerne Hong Kong, personne n'est autorisé à mener des activités qui nuisent à la souveraineté et la sécurité nationales, ou à défier l'autorité du gouvernement central ou la Loi fondamentale de Hong Kong, ou à utiliser Hong Kong pour infiltrer et saboter la stabilité sociale et politique» de la Chine continentale, a averti le chef du bureau de liaison de la Chine à Hong Kong, M. Zhang Xiaoming, à la chaîne publique chinoise Cctv. «Ce sont trois choses fondamentales», a-t-il souligné. Le Conseil législatif (LegCo), le «Parlement» de l'ancienne colonie britannique, a été cet automne le théâtre de scènes de chaos dues au rejet de la prestation de serment de deux nouveaux députés «indépendantistes» qui s'étaient drapés dans une bannière proclamant que «Hong Kong n'est pas la Chine». Les tensions sont montées d'un cran à Hong Kong après leur disqualification en novembre 2016 pour avoir délibérément écorché leur prestation de serment. Il s'agissait, pour rappel, des élus Yau Wai-ching et Baggio Leung qui avaient sciemment prononcé usé de termes péjoratifs lors de la cérémonie. La Grande-Bretagne a restitué en 1997 à la Chine ce territoire en vertu d'un accord qui garantit sur le papier à Hong Kong pendant 50 ans des libertés inconnues ailleurs en Chine. Mais de nombreuses voix s'inquiètent actuellement d'une érosion de ces libertés et d'une reprise en main de l'ex-colonie par la Chine. Le 20e anniversaire de la rétrocession (2017) sera une année chargée du point de vue de la politique hong-kongaise avec l'élection d'un nouveau chef de l'exécutif local. Son actuel dirigeant, Leung Chun-ying, extrêmement impopulaire et considéré par ses détracteurs comme une marionnette de Pékin, a annoncé le mois dernier qu'il ne se représentait pas.