Coach «Zizou» a brillé pour sa première expérience Il y a une année, jour pour jour, Zinedine Zidane a été nommé, un peu à la surprise générale, nouvel entraîneur du Real Madrid, en remplacement de Rafael Benitez limogé. En charge de la réserve madrilène auparavant, avec laquelle il avait réalisé des résultats en dents de scie, personne ne donnait cher de la peau de l'inexpérimenté Zizou à la barre technique d'une institution comme la Maison-Blanche, où des techniciens plus chevronnés s'y sont cassé les dents. D'aucuns avaient accusé le président du Real, Florentino Perez de vouloir monter une opération marketing, profitant de l'aura du Champion du monde 1998. Même les observateurs les plus avertis ne pensaient pas que Zidane avait la carrure, ni les compétences pour diriger un club comme le Real. Une année plus tard, ils se sont certainement ravisés. Son bilan quasi parfait, a balayé tous les doutes concernant sa capacité de coacher au plus haut niveau. La Ligue des champions, la Supercoupe d'Europe, la Coupe du monde des clubs et des records en veux-tu, en voilà! Sous sa coupe, le Real a égalé le record de victoires d'affilée en Liga du FC Barcelone de Pep Guardiola (2010-2011). Mieux, il est sur une série en cours de 37 matches sans défaite, toutes compétitions confondues, battant le vieux record du club de 34 matches qui datait de la saison 1988-1989. Il peut égaler et dépasser celui du Barça avec Luis Enrique (39 matches en 2015-2016). Cerise sur le gâteau: en deux matches contre l'ennemi juré, le FC Barcelone, disputés au Camp Nou, Zidane n'a pas perdu (une victoire et un nul). Zizou pourrait également conserver son titre en Ligue des champions. Ce qu'aucun technicien n'a réussi à faire depuis Arrigo Sacchi en 1989 et 1990 avec le Milan AC. L'autre défi qui l'attend est la reconquête du titre de la Liga qui échappe au club merengue depuis la saison 2011-2012. Une éternité! C'est bien parti, puisque son équipe occupe la première place avec trois longueurs d'avance et un match en moins sur le rival barcelonais. Même si certains lui reprochent parfois la «pauvreté» du jeu de son équipe, Zizou pourrait rapidement devenir un coach légendaire... Comme quoi un grand joueur peut également devenir un grand coach. Ce n'est pas incompatible.