Le Festival Panafricain du Cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), la biennale cinématographique phare du continent africian, se tiendra du 25 février au 4 mars 2017. Le programme des films en compétition a d'ores et déjà été dévoilé. Nous découvrons deux longs métrages qui sont en lice pour l'Etalon d'or de Yennenga. Il s'agit de Le Puits de Lotfi Bouchouchi et Les tourments de Sid Ali Fettar. Si le premier choix se veut judicieux de par la qualité cinématographique indéniable de son récit, film, qui rappelons-le, avait été présélectionné pour les Oscars, le second est loin de faire l'unanimité. Et pour cause! Les tourments de Sid Ali Fettar qui raconte une histoire bien émouvante mais tirée par les cheveux liée à la décennie noire, pèche par un traitement vieillot de son histoire qui relève plus d'une démarche télévisuelle qui laisse à désirer. C'est la Côte d'Ivoire le pays invité d'honneur de la 25ème édition. Pays à la cinématographie dynamique et riche, il a à deux reprises, remporté l'Etalon d'or de Yennenga avec «Djeli» de Kramo Lanciné Fadika en 1981 et «Au nom du Christ» de Roger Gnoan M'Bala en 1993. Notons que la 25ème édition du festival est placée cette année sous le thème «Formation et métiers du cinéma et de l'audiovisuel». En effet, peut-on lire dans le communiqué de presse qui nous a été adressé «de la production, à la distribution, en passant par l'exploitation, tous les corps de métiers du cinéma en Afrique se trouvent confrontés à l'épineuse question de la formation, dans un univers dont les exigences techniques ne cessent de croître, à la vitesse de l'évolution des technologies numériques. La réflexion autour de ce thème sera une contribution importante au renforcement de la professionnalisation des acteurs du monde du cinéma». Au total ce sont 950 films qui ont été soumis à la sélection dont 20 films qui pourront prétendre à la plus prestigieuse des récompenses, l'Etalon d'or de Yennenga. Les oeuvres retenues seront en compétition comme d'habitude dans cinq catégories: long et court métrage, documentaire, séries télés et films des écoles africaines. A cette fête du cinéma, réputée pour son côté populaire, prendront part près 500 médias et 400 professionnels du cinéma. Innovation majeure, les rencontres professionnelles, les conférences thématiques, les master class et ateliers de formation se tiendront dans le cadre du Marché international du cinéma et de la télévision (Mica). Le baobab, arbre symbolique en Afrique, aura inspiré le visuel de l'édition 2017, dont les «racines» du Fespaco puisent au plus profond des richesses culturelles africaines, la sève qui le nourrit depuis sa création en 1969. La diffusion des films, les échanges entre professionnels, la préservation de la mémoire cinématographique sont au coeur de ses préoccupations. Outre les longs métrages algériens sélectionnés (qui seront représentés par leurs réalisateurs) en attendant les sections documentaire et court métrage, une délégation algérienne ministérielle, croit-on savoir est censée faire le déplacement au Fespaco. C'est ce qui avait été révélé au dernier Festival du film d'Alger, dédié au cinéma engagé lequel avait cette année comme partenaire de choix le Fespaco. Un représentant en la personne de Adianaga Akouabou A. François, chef du département festival était présent à cet effet à Alger.