Du 13 au 17 juin se tiendra la 3e édition de cet événement dédié à l'image... Rendez-vous désormais annuel, la 3e édition des rencontres cinématographiques de Béjaïa se tiendra du 13 au 17 juin à la cinémathèque et au théâtre régional de Béjaïa. Aujourd'hui, la majorité des films réalisés par les Algériens trouvent leur financement en grande partie à l'extérieur du pays. C'est à partir de ce constat que va être posée la problématique débattue lors de ces rencontres, à savoir amener à réfléchir sur les conditions actuelles et les perspectives de la création cinématographiques en Algérie et enclencher le débat sur l'oeuvre de commande. C'est dans ce cadre qu'il a été choisi d'ouvrir cette manifestation par le film culte Yahia ya Didou, l'unique film de Mohamed Zinet qui, pour l'anecdote, a détourné une commande de l'Office du tourisme d'Alger pour parvenir à réaliser son film. Les débats seront vraisemblablement structurés autour de trois types d'interventions: les conditions de la création, la commande, l'initiative du créateur: faire la part des choses entre la pulsion de création et la fonction sociale du créateur. La manifestation comprendra également trois volets essentiels : placée sous le signe de la diversité des genres (courts et longs métrages, documentaires...), des projections suivies de rencontres-débat avec les réalisateurs seront proposées. Une place importante sera accordée aux jeunes cinéastes algériens, aux côtés de leurs aînés confirmés. Une carte blanche à la cinémathèque de Bretagne donnera l'occasion de découvrir son travail de collecte, de sauvegarde et d'animation du patrimoine audiovisuel breton. Des ateliers de formation destinés aux jeunes de tout le territoire désirant se perfectionner dans l'organisation et l'animation des événements et manifestations cinématographiques en vue de réaliser des projets (festival, ciné-clubs...) sont à l'ordre du jour du programme et seront animés par des professionnels d'ici et de l'étranger. Cela s'inscrit dans la continuité des ateliers initiés à l'occasion des précédentes éditions, à savoir familiariser les amoureux du cinéma avec l'oeuvre cinématographique, sa présentation, son analyse... afin d'apprendre comment animer un lieu de diffusion cinématographique. Un stage collectif de formation sera organisé par la suite, en France, en partenariat avec un réseau de salles de cinéma. L'objectif sera d'élargir ses connaissances dans les lieux de diffusion tels que salles cinéma, centres socio-culturels, centre de loisirs, maisons de jeunes et établissements scolaires. Ces rencontres de Béjaïa seront ainsi l'occasion d'établir un état des lieux de la filière cinématographique en Algérie, d'initier une réflexion sur la pratique des métiers et d'engager des pistes de travail pour leur développement ou leur perfectionnement. Organisée par l'association Project' Heurts de Béjaïa en collaboration avec Kaïna Cinéma (France), présentera de nombreux films dont les récents Manara de Belkacem Hadjadj, le tout dernier de Mohamed Chouikh le Hameau des , etc., des documentaires notamment Ecrivains sans frontière de Samir Abdallah, Aliénations de Malek Bensmaïl et plein de courts métrages. On peut citer : Petit-déjeuner de Karim Moussouni, Sous le soleil le plomb d'Abdenour Zahzah, des films d'animation et autres. Riche en perspective seront présents. Seront présents notamment Gilbert le Traon, directeur de la cinémathèque de Bretagne, Guillaume Bachy, assistant-directeur et animateur jeune public au cinéma au Palais (Créteil), Hélène Jimenz de l'association des cinémas de recherche en Ile de France, Yann Goupil, responsable éducation à l'image à l'agence du court métrage, Menem Richa, coordinateur Euromed audiovisuel, Europa cinémas... en plus de l'Algérie, des films de France, Tunisie, Cuba, Iran seront également présentés. «Notre but est de développer le goût de voir des films, les analyser et puis transmettre un savoir, attirer le public... Les stagiaires viennent d'un peu partout du pays. L'objectif est de commencer à faire des choses ici, même si c'est avec des moyens dérisoires limités. Le fait de constater qu'il y a une motivation, une envie, cela est le principal. Très concrètement, des ciné-clubs sont en train de se créer à Béjaïa, à Constantine, à Timimoun...», affirme le représentant de Kaïna Cinéma.