C'est aujourd'hui que débutera la 2ème rencontre cinématographique à Béjaïa. Organisée par les dynamiques associations Project heurt et Kaïna cinéma, cette manifestation culturelle devenue maintenant une tradition, s'étalera jusqu'au 4 juin avec au programme des activités variées liées directement au cinéma. Les intenses efforts fournis par les organisateurs depuis quelques années dans l'optique de réhabiliter le cinéma dans notre pays en général et plus particulièrement à Béjaïa, région dont sont issus de nombreux réalisateurs à l'image de Abderrahmane Bouguermouh, seront donc sanctionnés par ce rendez-vous important que les passionnés du 7ème art mais aussi le grand public, ne manqueront pas. L'engouement suscité par les projections bimensuelles initiées par l'association Project Heurt est un témoin d'une participation très forte. Des longs métrages, des documentaires, des essais filmiques et des courts métrages suivis de débats avec les concepteurs et réalisateurs, seront au programme des ces 4 journées. Le public est ainsi invité chaque après-midi pour une séance cinématographique avec en prime un débat direct avec le réalisateur. Le peuple migrateur de jacques Clusaud et Michel Debat sera la première grande projection qui succédera à un court métrage de 14 min, cela juste après la soirée d'ouverture qui débutera à 18 heures. Le rythme sera ainsi de deux projections quotidiennes à partir du 2ème jour (15h et 18h). Un rêve algérien de Jean Pierre Lledo, Viva Laldjéri de Nabil Moknache, La prophétie de grenouille de J-P Girerd, Les jardiniers de la rue des martyrs de Laïla Habchi et Benoit Prin ainsi que Les arbres poussent en Kabylie de Djamila Sahraoui, sont autant de longs métrages que le public bédjaoui aura à découvrir, lui qui a toujours eu un penchant pour l'art cinématographique. Pour ce qui est des courts métrages, il y a lieu de relever la programmation de Haçla de Yarik Taguia, De l'autre côté de Nassim Amaouche, Rumeur de Mohamed Latrèche, Orange de Mohazem Yahia, Accord perdu de Yamina Djahnine. Parallèlement à toutes ces projections de haute facture, qui se tiendront à la cinémathèque de Béjaïa, à la place Gueydon, le public aura droit également aux ateliers, qui traiteront de divers thèmes. Les festivaliers attendus en force pour cette deuxième rencontre pourront débattre au TRB des thèmes choisis et portant d'abord sur L' Education à l'image pour ceux qui souhaitent améliorer leurs capacités à décrypter ce nouveau langage visuel trop peu étudié en Algérie. Ensuite L'animation des ciné-clubs un atelier qui propose un débat sur la mise en place de ciné-clubs dans les villes désireuses de renouer avec le 7ème art. Deux importants ateliers seront animés par des professionnels algériens et français chaque matin. Notons enfin que ces deuxièmes rencontres cinématographiques seront rehaussées par la présence du directeur de la cinémathèque algérienne, M.Boudjemaâ Karèche. La cinémathèque de Béjaïa assurera la projection des films documentaires et de fictions tous les après-midis et débuts de soirée, à signaler en outre la programmation du film le Peuple migrateur en plein air sur la place 1er-Novembre (ex-Gueydon). En somme, cette manifestation ne manquera sans doute pas de plonger toute la ville dans l'ambiance d'autant qu'«on s'attend à une manifestation plus dense comparativement à la première édition de l'an passé ; nous avons acquis de l'expérience et beaucoup de visibilité dans le domaine et il nous reste beaucoup à apprendre. Je remercie au passage nos partenaires et sponsors et j'invite la population à faire de cette manifestation culturelle une réussite totale pour instaurer une tradition et un rendez-vous culturel annuel», nous déclare M.Nonor B., président de l'association Projects Heurts qui a animé un ciné-club tout au long de l'année. Au programme aujourd'hui: A 18 h à la cinémathèque de Béjaïa: - Le retour - 14 min -Le peuple migrateur de Jacques Cluzaud/ Michel Debat - 90 min.