Des dizaines d'entrepreneurs ont observé, avant-hier, un sit-in devant la Direction des équipements publics (DEP) de la wilaya d'Alger, sise à Hussein-Dey. A l'origine de la colère des chefs d'entreprises, le non-payement de factures qui remontent à plusieurs mois. En effet, d'après les contestataires qui ont réalisé des travaux au niveau du campus universitaire de Dely Ibrahim, malgré toutes les doléances adressées au directeur de la DEP, le problème est resté entier, puisque aucune autorité n'a semble-t-il daigné se pencher sur le conflit, ce qui a soulevé le courroux de ces entrepreneurs qui ont décidé de revenir autant de fois qu'il le faut pour se rassembler devant la DEP et exiger leur argent. Pourtant d'après les «contestataires», le problème qui dure pour les uns depuis plus de six mois peut être réglé en un clin d'oeil. En effet, d'après eux, la source de blocage réside dans une histoire de passation de consignes entre l'ancien directeur, parti depuis plusieurs mois, et son remplaçant qui ne veut rien signer avant de procéder aux passations de consignes d'usage avec son prédécesseur. Contacté, le directeur de l'équipement public a affirmé pour sa part qu'il n'existe aucun blocage et que seules 8 entreprises sur les 21 concernées sont soumises à des réserves, parce que n'ayant pas totalement achevé les travaux. Selon lui, son prédécesseur a octroyé des marchés sur simple bon de commande, ce qui, d'après lui n'est pas tout à fait conforme à la réglementation. Les entrepreneurs contestataires affirment, pour leur part, le contraire puisqu'ils soutiennent que les travaux ont été achevés, des PV ont été établis en présence des responsables concernés et que même les attachements de travaux sont signés par la Such et le bureau d'études. Qui a tort et qui a raison? Là résident les questionnements. Une chose est cependant certaine : les chantiers sont à l'arrêt aussi bien à la cité universitaire de Dely Ibrahim qu'à celle de Ouled Fayet. En attendant le dénouement du conflit, ce sera encore une fois l'étudiant qui devra en subir les conséquences.