C'est parti, les continents mettent le cap sur la Russie. La Coupe du monde 2018 fait déjà sa pub. Et la Russie sera sur toutes les lèvres. Chez nous, les Africains et Maghrébins sont entrés en lice dans le cadre la première journée de phase des poules des éliminatoires du Mondial. Le Gabon qui reçoit les Lions de l'Atlas rate sa sortie face à nos amis marocains venus tenter une rentrée en fanfare à Rabat. Le Maroc, faut-il le rappeler, a dans ses bagages quatre phases finales de la Coupe du monde, dont un huitième de finale en 1986 au Mexique. Les pronostics d'avant le match donnaient les Lions vainqueurs en tenant compte de la stratégie de jeu de Renard, mais cela n'a pas suffi pour mettre à genoux sur leur terrain les Gabonais. Un nul, un point pour chaque équipe une distribution de points loin d'être celle espérée sur le terrain. Pourtant les Lions avaient eu des possibilités de croquer la victoire, la précipitation et le jeu individuel ont pénalisé les poulains du sélectionneur Renard, deux fois vainqueurs de la CAN avec la Zambie et la Côte d'Ivoire, qui n'avaient rien montré presque durant toute la partie. Les occasions défilées devant les buts face à des Gabonais et un Pierre-Emerick Aubameyang pas vraiment plus inspirés. En deuxième période, les Panthères passent à deux doigts de scorer sur un coup-franc joué par Aubameyang. Le ballon passe au-dessus de la cage de Munir (49e). La seconde occasion de scorer vient une fois de plus d'Aubameyang à la 69e minute où d'une jolie tête oblige Munir de se mettre à sol. Le temps passe et les Marocains ne ne font pas mieux que pour la première période. Le sélectionneur Renard, quant à lui, n'a pas réussi à faire renverser la vapeur, sa stratégie commence à faire couler beaucoup d'encre. Malgré la première vraie occasion signée Youssef El-Arabi, rappelé par Renard, qui rate un centre d'Achraaf Lazaar (32e). Souvent dominateur, le Maroc comptabilise en bout de course beaucoup de déchets et passe ainsi à côté d'une organisation de jeu, qui lui aurait pu lui permettre de concrétiser notamment en profitant des nombreuses erreurs techniques gabonaises. Dans le temps additionnel, un dernier coup-franc frappé par Kanga pouvait laisser espérer une victoire des Panthères (90e+3). «Ce nul est précieux. Le Gabon est une équipe costaud dans un groupe très relevé. Nous avons le potentiel et lorsque notre groupe sera au complet, ce sera mieux», indique le Marocain Younès Belhanda au micro de RFI à l'issue de la rencontre. Lors de la deuxième journée en novembre, le Gabon se déplacera au Mali alors que le Maroc recevra la Côte d'Ivoire qu'Hervé Renard connaît très bien ! Malgré l'ouverture du score du Mali, la Côte d'Ivoire n'avait pas eu le terrain facile. Sa victoire ne justifie en rien sa capacité à venir à bout de ses prochains clients, ces trois buts inscrits en l'espace de dix minutes (3-1) ont été les fruits presque gratuits soldés par une défense malienne qui risque de surprendre. Au retour, les Eléphants prennent la tête du groupe C et continueront à faire leur métier sous le contrôle des Michel Dussuyé, les Gervinho ou encore Serey Dié. «Dès la dixième minute, les Eléphants se sont mis en danger après un contre du Mali et un ciseau retourné de Mustapha Yatabaré qui oblige Gbohouo à une claquette.» La domination malienne finit par payer : sur une balle en profondeur, Sambou Yatabaré trompe le gardien d'une frappe piquée splendide (18e). La mécanique ivoirienne passe à une vitesse supérieure, tant que les couloirs et l'énervement des Maliens pouvaient assurer un passage correct vers leurs buts. Les Ivoiriens ne demandaient pas tant. Menés par un but à zéro, cette mécanique rase tout et en six minutes la terre malienne est labourée, trois buts en l'espace de dix minutes. «Les champions d'Afrique tiennent leur rang. Les voilà déjà virtuellement en tête du groupe C. Avec deux buts d'avance sur les Aigles du Mali, les Ivoiriens n'ont plus qu'à gérer la situation, d'autant plus à domicile.» Pour Michel Dussuyer «le Mali nous a mis en difficulté et nous avons su tirer parti d'un temps fort (3 buts en 10 minutes, ndlr). Nous avons été réalistes. Je suis heureux pour l'équipe. Nous avons bien débuté cette phase de groupe». «Nous n'avons pas su profiter de l'avantage du score. Nous avons manqué de maturité face à la Côte d'Ivoire. Il va falloir relever la tête et se remettre au travail», dit de son côté Alain Giresse.