Au moins 90 personnes, en majorité des femmes et des enfants, ont été tuées dans le bombardement «par erreur» mardi par un avion nigérian d'un camp de déplacés du nord-est du Nigeria, selon un dernier bilan de Médecins sans frontières (MSF). «Environ 90 personnes ont été tuées lorsqu'un avion de l'armée nigériane a (...) largué deux bombes au milieu de la ville de Rann, qui accueille des milliers de personnes déplacées», a indiqué l'organisation non gouvernementale MSF dans un communiqué publié hier. «La majorité des victimes étaient des femmes et des enfants», a indiqué l'ONG. Mardi, deux bombes ont été larguées successivement, alors que des humanitaires distribuaient de la nourriture à Rann, localité proche du Cameroun où près de 40.000 personnes ont trouvé refuge après avoir fui les violences du groupe terroriste Boko Haram. Le Nigeria a ouvert une enquête jeudi pour déterminer les circonstances de ce bombardement accidentel. Une liste de 20 témoins a déjà été établie et le comité, composé de hauts responsables militaires, devra présenter son rapport au plus tard le 2 février, a indiqué l'armée dans un communiqué. Jusqu'à très récemment, les agences d'aide locales et internationales n'avaient pu se rendre à Rann en raison notamment des mauvaises routes et de l'insécurité, bien que les populations manquent de tout, et principalement de nourriture.