Si le souvenir des années noires reste présent, l'islamisme radical et le terrorisme sont éradiqués. Peut-on vraiment faire un bilan exhaustif du deuxième mandat présidentiel après une année seulement d'exercice? Oui et non. A première vue et après une année d'exercice, le chef de l'Etat présente un bilan plus que positif sur beaucoup de points. Réforme de l'éducation, de la justice, révision du code de la famille, satisfaction de la plate-forme d'El-Kseur et par ricochet, résorption de la crise de Kabylie, tout est passé et rien n'est laissé au hasard pour que l'Algérie retrouve toute sa plénitude. Néanmoins, force est de reconnaître que toutes les réformes politique, économique et sociale ne peuvent réussir que si elles se fondent sur leur appropriation au niveau national et se déploient dans un environnement favorable. Alors que la politique de concorde nationale a contribué au rétablissement de la sécurité et au retour aux valeurs séculaires de tolérance, la démarche prônant la réconciliation devra permettre le retour à une stabilité, condition sine qua non à tout développement. Aujourd'hui, si le souvenir des années noires, qui ont fait plus de 150.000 morts, est toujours présent, l'islamisme radical et le terrorisme sont éradiqués. L'Algérie a certainement gagné sa guerre contre le terrorisme, il lui reste maintenant à gagner celle de la modernisation du pays. Pour répondre aux exigences induites par les mutations politiques, économiques et sociales que connaît l'Algérie, il a été décidé une refondation de l'Etat à travers la réformes de ses structures et missions. Ainsi, l'adoption de plusieurs lois, notamment celle relative à la prévention et la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, ainsi que la loi sur la prévention et la lutte contre la corruption sont autant d'atouts qui doivent permettre à l'Algérie d'aller de l'avant. En effet, le président de la République a insisté sur une législation en adéquation avec les grandes mutations dictées par l'ère de la mondialisation et l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et la signature de l'accord d'association avec l'Union européenne (UE). Au volet économique, les réformes initiées par Abdelaziz Bouteflika se sont concentrées sur la modernisation du secteur financier et bancaire afin qu'il puisse jouer pleinement son rôle. Mettant à profit les réserves de change évaluées à plus de 44 milliards de dollars et des exportations hydrocarbures s'élevant à 24 milliards de dollars, Abdelaziz Bouteflika a lancé plusieurs chantiers. A titre d'exemple, les cinq dernières années ont vu l'apport de plus de 6 milliards de dollars d'investissement privé national et de plus de 10 milliards de dollars d'investissements directs étrangers. Le secteur privé représente aujourd'hui plus de 50 % du volume des importations du pays et près des 2/3 de la croissance hors hydrocarbures. Enfin, consciente que les réformes économiques doivent nécessairement passer par une phase de transition, l'Algérie accompagne son ouverture par un effort public de soutien au développement et à la croissance, effort appelé à céder de plus en plus la place au capital privé. C'est ainsi que les cinq dernières années ont vu un apport public à l'investissement de près de 30 milliards de dollars. Cet effort sera poursuivi pendant les cinq années à venir, offrant ainsi un marché attractif à l'investissement privé tant local qu'étranger. Ces réformes économiques et politiques, ambitieuses et soutenues, sont la seule manière de doper la croissance. Vu l'état des infrastructures et du tissu économique ainsi que les exigences de la société, le chemin reste, certes, long et éprouvant...