Des images impressionnantes ont marqué cette intervention Le rebord d'un balcon d'une cité Aadl récente, s'effondre à El Achour, à Alger. Quelque 150 patients ont dû être évacués par des unités de la Protection civile (PC) sur des embarcations pneumatiques (type Zodiac) lundi de l'hôpital Daly Abdelkader de la ville de Ghris (Mascara). Des images impressionnantes ont marqué cette intervention en catastrophe due à des inondations dévastatrices provoquées par les précipitations abondantes qui ont touché l'ouest du pays lundi. Erigé sur des terrains marécageux, l'hôpital Daly Abdelkader a déjà été confronté à de pareilles inondations mais sans toutefois atteindre une telle ampleur. Les intempéries qui s'abattent sur la région ces derniers jours ont fini par provoquer des dégâts considérables. S'accumulant sur un mètre de hauteur par endroits, les eaux qui ont submergé la bâtisse en préfabriqué, ont détérioré les locaux ainsi que les équipements coûteux qui s'y trouvaient. L'édification de structures publiques dans des zones inondables et le mauvais entretien des avaloirs ont failli provoquer une véritable hécatombe. Est-ce une étude bâclée du terrain avant la construction de l'hôpital ou sont-ce un mauvais entretien des avaloirs et autres ouvrages collatéraux qui ont provoqué le désastre? Une enquête serait de mise pour éclairer le citoyen sur de tels incidents qui auraient pu être mortels. C'est pour faire face à de telles situations que «tous les moyens de l'Etat sont mobilisés pour faire face aux situations engendrées par les intempéries qui affectent le nord du pays depuis plusieurs jours» comme indiqué hier un responsable du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales (Micl). Ainsi, «depuis le 10 janvier, début des intempéries, tous les moyens de l'Etat sont mobilisés et l'Armée nationale populaire (ANP) est requise par le président de la République pour intervenir dans les wilayas touchées par ces intempéries pour désenclaver certaines localités et porter aide et assistance aux populations en difficulté», a déclaré Hassan Kacimi, responsable du Centre opérationnel de gestion et de suivi des intempéries au Micl qui s'exprimait sur les ondes de la chaîne III de la Radio algérienne. Kacimi a relevé que «tous les secteurs concernés sont à pied d'oeuvre pour faire face à cette situation (...)», ajoutant que les autorités publiques «sont informées en temps réel du déroulement des opérations» (...). «Nous suivons la situation d'heure en heure au niveau du ministère pour suivre l'évolution de la situation», a-t-il assuré, précisant qu'«entre le 10 et le 12 janvier en cours, la Gendarmerie nationale (GN) a effectué 2 241 interventions sur le terrain». «Les conséquences de ces intempéries sont comptabilisées et évaluées, et chaque secteur intervient pour rectifier les dysfonctionnements et les insuffisances constatés», a souligné Kacimi. Concernant les dégâts humains, le même responsable a déploré le décès de cinq personnes dont certaines ont été emportées par les crues d'oueds», ajoutant que ce bilan «ne concerne pas les décès liés aux accidents de la route ni à l'inhalation du monoxyde de carbone». A l'heure où nous mettons sous presse, l'on apprend par un locataire de la cité Aadl d'El Achour, qu'un rebord d'un balcon d'un logement situé au 15ème étage s'est effondré pour finir sur la chaussée, causant des dégâts aux voitures en stationnement. Ce regrettable incident n'a, fort heureusement, enregistré aucune victime à déplorer. Il y a lieu de signaler que cette cité a été construite en 2003, ce qui n'est pas long dans la vie d'une cité bâtie dans les normes comme ne cessent de le répéter les responsables de ces ouvrages et leurs «commanditaires» à chaque visite de chantiers. Concernant les prévisions météo, dont la validité du bulletin spécial (BMS) émis hier qui s'étalait jusqu'à 21h00, des pluies assez marquées sur le centre et l'est du pays (BMS) étaient prévues. Parfois sous formes d'averses orageuses comme constaté, elles ont affecté les wilayas du centre et de l'est du pays durant toute la journée. Ce BMS a concerné les wilayas de Chlef, Tipasa, Aïn Defla, Tissemsilt, Médéa, Blida, Alger, Bouira, Boumerdès et Tizi Ouzou, où les cumuls estimés devaient atteindre ou dépasser localement 60 mm. Les wilayas de Béjaïa, Jijel et le nord de Sétif sont également concernées par ce BMS avec des cumuls pouvant atteindre ou dépasser localement 40 mm durant la journée jusqu'à aujourd'hui à 6h00.