Elle constituera la plate-forme des discussions des chefs d'Etat de l'UA à l'occasion du sommet prévu en janvier 2006 à Khartoum. C'est aujourd'hui que commencent les travaux de la deuxième conférence des ministres de l'éducation de l'Union africaine. Pas moins de quarante ministres chargés de l'épineux dossier de l'éducation, sont attendus pour y prendre part. Cette conférence, dont la clôture est fixée pour demain, se veut, selon le ministre de l'éducation nationale, M.Boubakeur Benbouzid, «une halte pour dresser le bilan de la précédente qui s'est tenue dans la capitale zimbabwéenne, Harare en 1999». Elle constitue aussi une station pour faire le point sur les opérations qui ont été mises en oeuvre dans le cadre des objectifs assignés à la décennie de l'éducation en Afrique (1997-2006). En prévision de cette conférence, dont l'importance est capitale aussi bien pour l'Algérie que pour les pays de l'Union africaine, des experts africains se sont réunis, hier et avant-hier, pour l'examen d'un document relatif à l'éducation dans le continent noir. Intitulé «pour une éducation de qualité au service du développement durable de l'Afrique», le document, qui se compose de trois parties, a été élaboré sur la base des «multiples développements rapides et sans précédent dans l'histoire de l'humanité dans différents domaines, notamment celui de l'éducation qui constitue, aujourd'hui, un véritable instrument pour réaliser le développement durable en Afrique», ont souligné des experts. Le secteur de l'éducation en Afrique souffre aujourd'hui d'un sérieux déficit. Dans certains pays, on ne peut même pas évoquer ce dossier. Cette vérité, au goût de fiel, prend source des moult crises qui secouent le contient à l'instar de la pauvreté, les guerres fratricides, la sécheresse... Cette kyrielle de problèmes ont fait que le dossier de l'éducation soit relégué au second plan. Concernant le document en question, il sera une feuille de route dans cette conférence. Il rappelle les grands axes et les domaines prioritaires du plan d'action de la décennie de l'éducation pour l'Afrique (1997-2006) et signale qu'au niveau mondial, une nouvelle échéance de développement a été fixée pour 2015. Cette échéance, précise le document, concerne la réalisation de six objectifs de l'éducation pour tous, les objectifs de la décennie mondiale de lutte contre l'analphabétisme et ceux relatifs au développement durable de l'Afrique. Il convient de souligner enfin que la conférence des ministres africains de l'éducation sera sanctionnée par une batterie de recommandations. Elle constituera la plate-forme des discussions des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine à l'occasion de leur sommet prévu en janvier 2006 dans la capitale soudanaise, Khartoum. L'éducation et la culture figureront, en effet, au centre de l'agenda de cette rencontre. Ces deux thèmes seront, par ailleurs, parmi les principaux points focaux du prochain sommet du G8 qui se tiendra, au mois de juillet prochain, en Ecosse.