Dans l'agenda de Seddik Chiheb et ses collègues, trois rencontres tenues avec un sénateur républicain et deux congressemen démocrates. La diplomatie parlementaire algérienne n'a pas perdu son temps en actionnant les leviers dont elle dispose pour prendre le pouls des relations algéro-américaines, à la lumière de l'arrivée au pouvoir à Washington d'une nouvelle administration. Ainsi, une délégation composée de la sénatrice, Hafida Benchehida, du vice-président de l'Assemblée populaire nationale, Djamel Bouras, du porte-parole du RND Seddik Chiheb et du président du groupe d'amitié parlementaire algéro-américain, Abdelkrim Meheni a pris part avant-hier dans la capitale US à un petit-déjeuner traditionnel dans le pays de l'Oncle Sam en l'honneur du nouveau locataire de la Maison-Blanche. La participation des députés et sénatrice algériens à cette cérémonie est certainement à mettre à l'actif de l'excellence des relations entre l'Algérie et les Etats-Unis. Cela étant, les missionnaires du Parlement algérien ont abordé plusieurs questions d'intérêt commun et jaugé avec leurs homologues américains le développement des relations entre leurs pays respectifs. Dans l'agenda de Seddik Chiheb et ses collègues, trois rencontres tenues avec le sénateur républicain de l'Oklahoma, Jim Inhofe, et les deux congressemen démocrates et membres du groupe des amis de l'Algérie au sein du Congrès américain, Joseph kennedy et John Conyers. Les discussions avec ces trois personnalités du pouvoir législatif américain ont tourné autour des questions économiques. A ce propos, il a été question du soutien américain à la diversification de l'économie nationale. Un acquis que l'Algérie devrait en principe conserver en raison de la confirmation de la politique US dans la région Mena. Au-delà de l'économie, les parlementaires des deux pays ont également évoqué des questions éminemment politiques, à l'image des réformes engagées en Algérie et couronnées par l'adoption de la nouvelle Constitution. Les parlementaires algériens ont mis en avant «les avancées démocratiques réalisées par l'Algérie», notamment dans l'organisation des élections à travers l'installation de la Haute Instance indépendante de surveillance des élections. La diplomatie parlementaire qui semble avoir un «temps d'avance» sur celle de l'Exécutif a travaillé également à sensibiliser les congressmen américains sur un sujet qui tient à coeur à l'Etat algérien, en raison de son caractère humain, mais également historique, puisqu'il s'agit de terminer le processus de décolonisation de l'Afrique. En effet, Chiheb et Meheni ont parlé au sénateur Inhofe de la question sahraouie. On apprendra, à ce propos que le sénateur s'est déjà opposé au démantèlement de la Minurso. Il programme de se rendre ce mois-ci, à la tête d'une délégation de parlementaires américains, dans les camps des réfugiés sahraouis. Cette visite devrait confirmer la position de nombreux élus US sur le sujet, et pourquoi pas, apporter d'autres voix en faveur de l'autodétermination du peuple du Sahara occidental. L'administration Obama avait soufflé le chaud et le froid sur le dossier. La nouvelle équipe aux commandes à Washington pourrait faire évoluer le dossier vers une meilleure implication de l'ONU et peut-être trouver une issue au problème qui prend une nouvelle dimension après l'adhésion du Maroc à l'union africaine.