Il a exprimé la volonté du courant qu'il représente pour la consolidation du partenariat algéro-américain. Autant que les républicains, les démocrates américains semblent fortement tenir à densifier les relations entre leur pays et l'Algérie. Cette tendance à l'irréversibilité des liens tissés entre les deux pays, au lendemain du 11 septembre 2001, est confirmée par les propos du sénateur démocrate, Russel Feingold. En visite à Alger depuis le 9 janvier, ce membre de la Commission des affaires extérieures du Sénat US, a exprimé la reconnaissance de son pays à l'Algérie «pour les efforts qu'elle a déployés pour nous aider dans notre lutte contre le terrorisme dans la région et dans le monde en général». La gratitude américaine en direction de notre pays, manifestée par Russel Feingold à l'issue de l'entretien qu'il a eu avec Abdelaziz Belkhadem, va au-delà de l'aspect strictement sécuritaire, puisque le sénateur démocrate a également souligné le rôle de leadership campé par l'Algérie dans le continent africain, précisant que ce pays «a aidé à résoudre de nombreux problèmes, comme la lutte antiacridienne et le différend entre l'Ethiopie et l'Erythrée». C'est dire que l'action de l'Algérie dans sa lutte contre le péril acridien a-t-elle fait l'objet d'une attention particulière de la part des USA. Admirant «la détermination et la volonté de l'Algérie», le sénateur démocrate de l'Etat du Wisconsin a exprimé son espoir de voir «les relations politiques et économiques» entre les deux pays se développer. «Je vais dire à mes collègues au Congrès et à tous mes amis dans mon pays, combien sont importantes les relations avec l'Algérie», a-t-il affirmé, annonçant par là même la détermination du courant politique qu'il représente à oeuvrer à la consolidation du partenariat algéro-américain. Jumelée aux excellentes relations qu'elle entretient avec l'administration Bush, dont c'est le second et dernier mandat à la tête des Etats-Unis, l'Algérie consolide durablement le caractère préférentiel de sa coopération avec les USA. En effet, l'expression de reconnaissance d'un démocrate américain à l'égard de l'Algérie, est en soi, un signe très positif sur la cohésion de la démarche US en direction du Maghreb, où les positions de l'Algérie sur un certain nombre de dossiers sont, sinon convergentes, au moins respectées par l'équipe au pouvoir à Washington. Au plan international, les discussions entre Algériens et Américains ont concerné, selon Abdelaziz Belkhadem, «des questions internationales qui préoccupent les deux pays», notamment la situation «en Irak, en Palestine et la lutte contre le terrorisme», soulignant la «nécessité d'un plus grand équilibre dans les relations internationales». Notons enfin, que Russel Feingold, arrivé avant-hier à Alger, séjournera jusqu'au 12 janvier. Il aura des entretiens avec le chef du gouvernement et les présidents du Sénat et de l'APN. Figurent également sur son agenda des rencontres avec Farouk Ksentini et le Dr.Bouamarane, respectivement présidents de la Commission consultative sur les droits de l'Homme et du Haut conseil islamique. Cette série de contacts confirme la volonté des démocrates américains de voir clair sur les questions des libertés individuelles et celles relatives avec l'exercice du culte en Algérie. Sur ce thème, rappelons que dans les rapports du département d'Etat US relatifs à la liberté du culte, l'Algérie est considérée comme un pays tolérant.