C'est parti, le chef de l'Etat a donné le coup d'envoi des prochaines élections législatives Le début de la course vers les parrainages a ainsi commencé. Les candidats disposent d'un mois pour déposer leurs dossiers de cette joute électorale qui sera la première à se dérouler dans le cadre de la nouvelle Constitution. Et c'est parti! Le président de la République Abdelaziz Bouteflika a donné le coup de starter des prochaines élections législatives. Le chef de l'Etat a en effet convoqué, jeudi dernier, le corps électoral pour l'élection des membres de l'Assemblée populaire nationale (APN). Ça sera donc pour le 4 mai prochain! «Conformément aux dispositions de l'article 91-6 de la Constitution et des dispositions pertinentes de la loi organique n° 10-16 portant régime électoral, Son Excellence M.Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a signé, ce jour (jeudi dernier) le décret portant convocation du corps électoral pour l'élection des membres de l'Assemblée populaire nationale, le jeudi 4 mai 2017», indique le communiqué du palais d'El Mouradia. Voilà donc que le président de la République vient fixer tous les prétendants à l'hémicycle sur la date de ce rendez-vous tant attendu. Il faut dire que cette joute électorale sera la première à se dérouler dans le cadre de la nouvelle Constitution adoptée en février 2016. Cette révision constitutionnelle a institué une Haute Instance indépendante de surveillance des élections (Hiise) et introduit de nouvelles garanties de transparence et de probité, ayant eu pour corollaire la révision de la loi portant régime électoral. La Haute Instance indépendante de surveillance des élections a tenu sa première réunion le 22 janvier. Elle est composée de 410 membres, 205 magistrats proposés par le Conseil supérieur de la magistrature, et 205 compétences indépendantes choisies parmi la société civile. Abdelwahab Derbal, juriste de formation, ayant assumé diverses fonctions au sein de l'Etat, a été nommé à sa tête après des consultations menées par le cabinet de la présidence de la République avec l'ensemble des partis politiques agréés. La Constitution confère à la Haute Instance la mission, en toute indépendance, de consolider la crédibilité des élections et de veiller à leur transparence et probité, depuis la convocation du corps électoral jusqu'à la proclamation des résultats provisoires du scrutin. Elle dispose de larges attributions, dont celle de demander au parquet la réquisition de la force publique ou de le saisir de faits constatés susceptibles de revêtir un caractère pénal. Quant à la loi organique relative au régime électoral, elle permet, notamment, aux représentants des candidats d'exercer leur droit de contrôle des opérations de vote à toutes les étapes et d'enregistrer leurs contestations et recours dans les procès-verbaux de dépouillement des bulletins de vote. Elle leur garantit aussi la remise des copies, certifiées conformes à l'original de ces procès-verbaux qui feront foi devant les instances officielles. Les candidats disposent d'un mois, après la convocation du corps électoral, pour déposer leurs dossiers. C'est donc surtout le début de la course aux parrainages qui a commencé. Chaque liste de candidats présentée doit être parrainée par un parti politique ayant obtenu plus de 4% lors des élections législatives précédentes. Dans le cas où une liste ne remplit pas ces deux conditions ou lorsqu'elle est présentée par des candidats indépendants, elle doit être appuyée par au moins 250 signatures d'électeurs de la circonscription électorale concernée pour chaque siège à pourvoir. Une tâche des plus rudes attend les prétendants à la députation, avant de pouvoir espérer atteindre l'étape de la campagne électorale de trois semaines laquelle doit débuter au début du mois d'avril. La quasi-majorité des partis politiques a annoncé sa participation à ces élections législatives.Le compte à rebours a donc été lancé. Révision exceptionnelle des listes électorales La convocation du corps électoral est intervenue après la révision annuelle des listes effectuée du 1er au 30 octobre dernier. Une révision facilitée par les nouvelles technologies et le Registre national de l'état civil qui évite la double inscription des électeurs. Néanmoins, pour laisser une chance aux retardataires, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a décidé d'une révision exceptionnelle des listes électorales, durant la période du 8 au 22 février 2017.