Les parlementaires somaliens devaient élire hier le président du pays, à l'aéroport international de Mogadiscio, le reste de la ville étant paralysé par des mesures de sécurité visant à éviter une nouvelle attaque des shebab. Le scrutin repoussé déjà quatre fois, a réuni hier, les 275 députés et 54 sénateurs pour choisir le nouveau chef de l'Etat parmi 22 candidats. Sécurité oblige, c'est donc dans un hangar de l'aéroport de Mogadiscio qu'ils devront choisir le chef de l'Etat lors d'un scrutin à plusieurs tours qui marquera la fin d'un processus électoral maintes fois retardé et entaché de nombreuses accusations de corruption et manipulation. Défendu par l'Amisom, l'aéroport de Mogadiscio est considéré comme le lieu le mieux protégé de la capitale. Il abrite notamment des bureaux des Nations unies, des organisations humanitaires et des ambassades. Le suffrage universel a été initialement promis aux Somaliens (un votant, une voix), mais en raison des nombreux problèmes politiques les 12 millions d'habitants devront encore patienter jusqu'en 2020 pour pouvoir aller aux urnes.