Le tribunal criminel près la cour de Tizi Ouzou a examiné ce dimanche l'affaire de l'assassinat du chauffeur de taxi M.Yahia, le 24 avril 2002 sur la route Azeffoun - Fréha. Sept accusés se sont succédé à la barre pour répondre de l'accusation d'homicide volontaire avec préméditation et vol qualifié pour les nommés B.Redouane et H. Nassim et pour non-dénonciation de L. Merzak, N.Samia et M. Merzak alors que M.Younès est poursuivi pour recel. A la barre, B. Redouane a reconnu les faits retenus contre lui et dans sa déclaration, affirme que lors de cette funeste journée du 24 avril 2002, il avait abordé la victime M.Yahia à la station de taxi de la Nouvelle-ville à Tizi Ouzou. La victime étant également son parent, car B.Redouane étant le neveu de M. Yahia demanda à son oncle de le conduire sur Azeffoun. Arrivé à destination, B. Redouane descend près d'un bar où il rencontra un de ses amis H. Nassim. Les deux mauvais garçons demandent à la victime de les conduire sur Tigzirt, la ville côtière voisine. Le taxieur refuse et préfère les déposer devant la station de taxis d'Azeffoun. Au niveau de cette station, pas de taxis aussi le taxieur demanda une rallonge de 400 DA pour les conduire jusqu'à Fréha d'où ils pourraient éventuellement prendre un autre taxi. En cours de route, H. Nassim fait un signe à B. Redouane pour «passer à l'acte». Ce dernier hésite un instant car le taxieur est son parent, aussi c'est H.Nassim qui ouvre le bal en donnant le premier coup de poignard à M.Yahia. Tout s'enclenche, la victime est laissée sur le bord de la route sans avoir fouillé ses poches, trouvent les clés de la voiture et surtout l'argent et les papiers du véhicule qu'ils prennent pour revenir sur Azeffoun. L'acte d'accusation citant le rapport médical, précise que la victime avait reçu une trentaine de coups de couteau. Les assassins arrivés à Azeffoun prennent la route sur Alger et ce n'est que quatre jours plus tard qu'ils se retrouvent dans un jardin public à Tizi Ouzou. Là, ils décident de vendre le véhicule, Z.Merzak se porte acquéreur pour la modique somme de huit millions de centimes dont la moitié ira dans les poches du principal accusé, B.Redouane. A la barre, Redouane nie le fait qu'il y ait eu préméditation même s'il reconnaît par ailleurs l'accusation de meurtre. M.Nassim lui, charge plutôt son acolyte et nie avoir participé au crime. Les autres accusés nient en bloc. Le procureur de la République dresse un sévère réquisitoire et demande la peine capitale à l'encontre de B. Redouane et H.Nassim. La défense des deux principaux accusés plaide les circonstances atténuantes. Le verdict tombe tard dans la soirée de dimanche : la peine capitale contre B.Redouane et H.Nassim est confirmée, Z. Merzak écope d'une année de prison ferme pour recel et les autres accusés ont bénéficié de la relaxe.