Le quota de 40.000 hadjis revient de droit à l'Algérie Le quota des hadjis algériens passe à partir de cette année de 28.800 à 36.000. Les autorités de l'Arabie saoudite semblent tenir leurs promesses. La révision du quota des hadjis algériens à la hausse que l'Algérie a toujours revendiquée, c'est désormais chose faite. C'est en tout cas ce qui ressort du communiqué du ministère des Affaires religieuses publié sur son site électronique. Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs qui effectue actuellement une visite aux Lieux saints a reçu des garanties à ce sujet de la part de son homologue saoudien, pouvait-on lire dans le communiqué. «Ainsi, le quota des hadjis de l'Algérie passe de 28.800 à 36.000 à partir de cette année», est-il mentionné dans le ledit communiqué. Ce quota, bien qu'il ne réponde pas tout à fait aux aspirations des autorités algériennes voulant voir ce quota atteindre 40.000, lui permettra tout de même de faire un tant soit peu face à la demande galopante des citoyens désirant accomplir le pèlerinage. Mohamed Aïssa dans une conférence de presse qu'il a animée au mois de juin dernier, a fait savoir que le quota de 40.000 hadjis revient de droit à l'Algérie. «Le nombre de la population de l'Algérie a atteint 40 millions d'habitants, ce qui suppose naturellement l'augmentation du nombre des Algériens désirant accomplir les rites du cinquième pilier de l'islam, à savoir le Hadj», a-t-il indiqué à cette occasion. Le ministre qui ajoutait avoir reçu des assurances de la part des autorités saoudiennes pour satisfaire une telle revendication, a conditionné par ailleurs la révision de ce quota par l'achèvement des travaux que connaissait la mosquée de La Mecque. La révision de quota des hadjis algériens à la hausse n'est, pour rappel, pas la seule revendication des autorités algériennes, s'agissant de l'organisation de pèlerinage. L'Algérie revendique également l'amélioration des conditions d'hébergement, de transport et de sécurité des pèlerins algériens. Dans ce sens, Mohamed Aïssa a toujours tenu à ce que les autorités saoudiennes coopèrent au mieux avec la partie algérienne, en réservant des hôtels convenables aux pèlerins algériens et en veillant à ce qu'ils soient en sécurité, particulièrement contre les autres sectes religieuses prônant un islam différent du référent religieux algérien. En parallèle, et parce que le Hadj s'organise également en Algérie, Mohamed Aïssa a fait savoir à maintes reprises que certaines défaillances dans la prise en charge des hadjis algériens en terre sainte sont assumées par les autorités algériennes. Les deux exemples que le ministre des Affaires religieuses aime citer à chaque fois, sont le retard qu'accusent les services de l'Office national du Hadj concernant l'adaptation au site électronique des autorités de l'Arabie saoudite via toutes les opérations qui se font. L'autre exemple que Mohamed Aïssa cite est celui de l'anarchie qui caractérisait jusqu'à un passé très récent l'organisation des agences de voyages en Algérie. Ce qui a fait, déplore le ministre, que des agences animatrices se voient impliquées dans l'organisation du Hadj sans la moindre expérience et avec un minimum de sérieux. Ainsi et pour remédier à cet amateurisme des agences de voyage, le ministre a pris une panoplie de mesures. Entre autres, l'assainissement du fichier des agences de voyage, en sanctionnant les agences défaillantes et en récompensant les meilleures par la revue à la hausse du nombre de pèlerins qu'on leur confie. A noter aussi que le ministère des Affaires religieuses a introduit à partir du Hadj 2016, le bracelet électronique pour retrouver facilement les pèlerins algériens qui pourraient s'égarer.