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Quand la photo prend la parole
«EL HARBA WINE» DE HIND OUFRIHA
Publié dans L'Expression le 21 - 02 - 2017


Hind Oufriha photographe et journaliste
L'exposition, qui se tient à la galerie au 2e étage du centre commercial de Bab Ezzouar, se poursuivra jusqu'au 9 mars.
«C'est le constat d'un malaise qui prévaut dans notre pays», raconte Hind Oufriha. Cette jeune journaliste et photographe exprime à travers l'art, un message de désarroi et d'espoir au même temps. C'est l'objet de l'exposition de photographies, installation et objets inédits portant sur le thème de «El Harba wine» qui fait le bonheur des amoureux de l'art et de la photographie. Inaugurée samedi dernier, cette expo qu'abrite la galerie Ezzou'art du centre commercial et de loisirs de Bab Ezzouar à Alger, se poursuivra jusqu'au 9 mars prochain. «El Harba wine», une oeuvre réalisée dans les ksour de Ouargla - mais aussi à Hassi Messouad - met en évidence les différents aspects de la vie quotidienne de la région. «A lire dans l'ensemble, comme une histoire, entre réel, tragédie et un soupçon de fiction. Bien que l'exigence esthétique soit un minimum requis pour mes photos, cela ne constitue pas une priorité pour moi, mon travail engagé n'a pas pour but de montrer des photos cartes postales du désert, mais de dénoncer, modestement, l'état malfaisant qui caractérise actuellement notre pays, fait de laxisme et de rejet de soi et de la nature...», a souligné la photographe.
Pour sa première exposition de photographies, Hind Oufriha a présenté à la galerie d'art «Ezzou'Art» une vingtaine de clichés se rapportant aux thèmes de l'immigration et de la pollution qui affecte cette ville du Sud algérien. Dans une première série, la photographe explore le phénomène du mouvement des populations à travers le Sahara en immortalisant par ses clichés des traces de passage de migrants (chaussures, bagages, vêtements, traces de pas)de l'Afrique subsaharienne dans les dunes de sable. C'est la découverte d'un bout de passeport déchiré et enfoui dans le sable à Hassi Messaoud qui lui a inspiré ce travail explique la photographe. «Cette relique entre les mains j'ai tenté comme le Petit Poucet de remonter le fil pour atteindre l'endroit où est parti l'homme jusqu'à sa «déperdition». Laisser choir cette partie de nous-mêmes relevait de l'indispensable», a-t-elle souligné explicitant que «pour conjurer le sort nous prîmes avec nous ce morceau de passeport, mis dans la poche de notre pantalon en bus, jusqu'à Alger. A ce moment-là nous ne savions pas que des mois plus tard des réfugiés subsahariens allaient être raflés, mis dans des bus et jetés dans le désert». Elle tente par cette démarche de se rapprocher de ces femmes et de ces hommes qui tentent l'aventure de la traversée du Sahara dans une période marquée par un grand mouvement de populations africaines vers le Nord. Ainsi, elle interroge trois «fatalités»; «abandonner son identité, son humanité et ses enfants sans jamais se retourner». Dans une autre série, Hind Oufriha interpelle le visiteur pour le sensibiliser aux graves problèmes de la pollution dans le Grand Sud où tourisme saharien et grandes infrastructures de l'industrie hydrocarbure «cohabitent». La simplicité des constructions des ksour et les conditions de vie modestes de la région contrastent avec la complexité des installations industrielles, symboles de richesse, mais nécessairement polluantes, dans des photos. L'exposition photos est agrémentée d'une oeuvre réalisée par collage. Hind Oufriha en sa qualité de journaliste culturelle depuis 1999, est versée dans le domaine artistico-culturel. En plus d'être attaché de presse et artiste visuelle, elle n'en est pas moins friande de poésie. Après avoir participé en 2014 à l'exposition Regards reconstruit III (thème la macro photo), elle a ensuite pris part à la biennale d'art contemporain d'Oran en 2015. L'artiste a également en 2016 exposé au festival d'art de Tunis de nouvelles oeuvres en prémices de ce qui devrait être sa prochaine et dont la thématique porte sur le regard féminin.
Un sujet qui lui a valu des refus de nombreux galeristes.


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