En Algérie on importe des produits inutiles «Les marques automobiles qui n'investissent pas en Algérie n'obtiendront pas de quota.» Le ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune, estime dans son entretien à TSA que «le comité interministériel, réuni dimanche dernier, «a planché sur les quotas et les montants des produits soumis aux licences d'importation, il a fait des propositions, mais c'est au Premier ministre de trancher». D'après Tebboune, le but assigné à la politique des quotas est d'abord «de réguler et contrôler les importations (...) qui doivent être un appoint de la production nationale et non pas s'y substituer». Il a reconnu qu' «il n'est pas interdit d'importer des produits de deuxième, troisième ou quatrième nécessité...». «En Algérie on importe parfois peu de quantités pour des montants importants, on importe des produits inutiles. L'Algérie importe pour 18 millions de dollars de chewing-gum chaque année, des dizaines de millions de dollars de mayonnaise et sauces...», a-t-il fait savoir. Concernant les importations automobiles, il a affirmé que «tous ceux qui n'investissent pas en Algérie n'obtiendront aucun quota. Ce que l'on entend par «investissement» inclut les usines de montage de véhicules, les réseaux de distribution et de services après-vente, la fabrication de pièces de rechange ou l'installation d'équipementiers...». «Il y aura effectivement des marques concernées par l'interdiction d'importation, à l'image de certaines marques chinoises qui n'ont pas mis en place de projet industriel ou semi-industriel», a-t-il poursuivi. «Tout ce qui sert la production nationale, que ce soit les intrants ou les équipements, sont des importations incompressibles, donc non-concernées par la réduction des importations», a-t-il assuré. Sur un autre registre, Tebboune dira: «Nous encourageons les investisseurs algériens à se lancer dans la grande distribution car il y a peu d'acteurs sur ce créneau en Algérie, avec à peine 44 unités à travers le territoire national. C'est largement insuffisant et il faut donc aller vers plus de projets dans le domaine. L'investissement est libre et il n'y a pas de contraintes particulières.» Par ailleurs, dans le but de lutter contre le phénomène des registres du commerce loués et toutes sortes de fraudes, «le département du commerce, tentera d'avancer d'ici mars prochain, sur le dossier de mise en place du registre de commerce électronique, entamé il y a près de 4 mois», selon lui. «L'intégration du commerce informel dans le circuit officiel se fera progressivement», a-t-il également promis. A propos de la Grande mosquée d'Alger, il réitère qu' elle sera prête en 2017: «Nous entendrons l'appel de muezzin et on priera dans la grande salle de prière de la mosquée fin 2017.» «Il y a également les passerelles qui enjambent l'autoroute que l'on doit livrer en priorité, pour donner accès aux parkings de l'autre côté [de la structure]. Mais il faut savoir que c'est un projet d'ensemble, avec un centre culturel et d'autres installations. Nous les livrerons au fur et à mesure», a-t-il ajouté. Pour l'Aadl, il annoncera: Nous connaissons des difficultés... Oui. Mais nous n'avons annulé aucun projet et nous continuerons à lancer de nouveaux projets.» «Le logement, la santé, l'éducation sont prioritaires et il est hors de question de les remettre en cause. En termes de budget, nous avons quasiment les mêmes montants alloués cette année qu'en 2016 ou 2015. Preuve que les crédits restent constants et que nous poursuivons la politique de logement», a-t-il ajouté. Tebboune pense que l'explication du manque de main-d'oeuvre locale dans le BTP en Algérie, est d'ordre «sociologique». Selon lui, «les jeunes Algériens ont atteint un stade où ils refusent le travail qui implique une grande pénibilité.» Le ministre de l'Habitat affirme que le chiffre de 800 000 logements vacants est «fallacieux». Le département de Tebboune qui a mené un audit, pour évaluer les supposés logements vacants de l'Opgi, notamment à Alger, n'en a trouvé que «152!».