Le premier responsable du secteur rassure que cette hausse est conjoncturelle. Les citoyens ont été, ces derniers jours, surpris de constater une flambée soudaine des prix des fruits et légumes. La majorité de la population ne trouve pas d'explication à ce phénomène qui généralement fait sont apparition à l'approche de chaque fête, qu'elle soit religieuse ou nationale. «Tel que voulu par nos traditions, à chaque occasion qui se présente, nous préparons un festin et ce, sans trop réfléchir à la dépense qu'il engendre», nous dira un citoyen, lequel se dit habitué à ce genre de «pic» des prix, d'autant que le Mawlid est proche. Il poursuit, «cette réalité constitue, malheureusement, une opportunité pour les marchands malhonnêtes qui comptent augmenter, à l'occasion de ces fêtes, leurs chiffres d'affaires». Il est vrai que les pères de famille à moyen et petit revenu se retrouvent, face à cette flambée, incapables de satisfaire les besoins de leurs petites familles notamment les aliments à grande consommation. «Un soutien de famille qui touche à peine le Snmg ne peut acheter des pommes de terre à 45 DA, les tomates à 120 DA, les courgettes à 100 DA ou encore l'oignon à 50 DA», se désole un autre citoyen. Et d'ajouter, «cela sans parler des prix du poulet et de la viande qui touchent, actuellement le plafond». Cette situation qui reste préoccupante pour la population, exige des explications «valables» de la part des autorités concernées, soutiennent les citoyens. Ainsi, et en guise d'argument, le ministre de l'Agriculture, M.Barkat a expliqué dans un entretien accordé à un quotidien national que cette hausse est due aux conditions climatiques défavorables qui ont généré des dégâts considérables et ralenti le cycle de développement des cultures maraîchères protégées. Ce n'est pas tout, ce mauvais temps a engendré également des pertes financières pour les agriculteurs qui se sont répercutées sur le consommateur, conséquences de la baisse de production agricole. Toutefois, le premier responsable du secteur rassure que cette hausse est conjoncturelle et sera vite résorbée avec l'arrivée prochaine sur le marché des cultures sous serre en zone littorale. Cette flambée des prix a attiré l'attention du secrétaire d'Etat américain à l'Agriculture, lequel a indiqué que les intempéries qui ont marqué cette année la région du Maghreb, font partie des causes qui ont conduit à une réduction de la production nationale en matière de fruits et légumes. Pour leur part, et mis à part le mauvais temps qui a influé sur la production en la réduisant, les producteurs inputent cette augmentation à la multitude d'intermédiaires dans le processus de commercialisation des produits agricoles. «Chaque acteur de cette chaîne profite de la conjoncture pour fixer son propre prix jusqu'à ce que le produit arrive au consommateur à un prix exagéré», se désole un producteur. Il lance, par ailleurs, un appel aux autorités concernées pour soutenir la culture maraîchère. «Il y a certes un soutien de l'Etat pour l'arboriculture mais qu'en est-il de la culture maraîchère», se demande-t-il.