Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déploré la montée du «populisme», à l'ouverture hier à Genève de la 24è session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies. «On voit prospérer le phénomène pervers du populisme et l'extrémisme, qui se nourrissent l'un l'autre», a déclaré M.Guterres dans son allocution. Il a dénoncé «toutes formes d'intolérance», estimant que «les minorités, les communautés autochtones et d'autres groupes sont en butte aux discriminations et aux exactions partout dans le monde». «Les droits des réfugiés et des migrants sont gravement mis en cause. La traite des êtres humains gagne de l'importance. Et face à la multitude de personnes qui fuient la guerre, la communauté internationale ne doit pas se soustraire à ses responsabilités», a poursuivi le secrétaire général de l'ONU. De son côté, le Haut-Commissaire aux droits de l'homme, a lancé un message clair «aux acteurs politiques qui (...) menacent le système multilatéral ou ont l'intention de se retirer de certaines parties» de ce système. «Nous ne resterons pas assis. Nos droits, les droits des autres, l'avenir de la planète, ne peuvent pas, ne doivent pas être mis de côté par des profiteurs politiques», a affirmé M.Zeid. Les débats de la principale réunion annuelle du Conseil - qui compte 47 Etats membres élus chaque année par l'assemblée générale de l'ONU - auront lieu jusqu'au 24 mars et devraient donner lieu à l'adoption - en majorité par consensus - d'une multitude de résolutions lors des deux derniers jours de la session. La situation des droits de l'homme en Syrie ou encore au Myanmar sera une fois de plus âprement discutée par les diplomates, qui débattront également d'une multitude de sujets thématiques allant de la torture aux migrants en passant par la liberté de croyance.