L´Algérie a été classée parmi les quatre seuls pays qui sont à l´origine du ´´boom économique´´. Après le FMI, c'est au tour de la Banque mondiale de donner son bon point économique à l'Algérie. En effet, dans un rapport que cette institution a présenté hier, à l´occasion de la tenue de la réunion de printemps du FMI et de la BM à Washington (USA), l´Algérie a été classée parmi les quatre seuls pays qui sont à l´origine du ´´boom économique´´ et de ´´l´accélération de la croissance´´ dans la région du Moyen-Orient et de l´Afrique du Nord (Mena). Dans ce rapport 2005 intitulé ´´Développements récents et perspectives économiques de la région Mena- Booms et gestion des recettes pétrolières´´, la Banque mondiale a indiqué que cette région connaît, depuis deux années, une ´´croissance exceptionnelle´´ laquelle a dépassé 5,6 % en 2003 et 2004, soit ´´la meilleure performance depuis 10 ans, bien au-dessus de la moyenne de 3,6 % constatée pendant les années 90´´. Toutefois, l'institution de Bretton Woods a fait constater, cependant, que si la région Mena connaît un boom économique, cette accélération de la croissance de la région n'est pas particulièrement bien répartie. Ainsi, si l'on compare les chiffres des années 90 à ceux des deux dernières années, précise la BM, sur les 19 pays de la région Mena, ´´seuls l´Algérie, l´Arabie Saoudite, l'Iran, et les Emirats arabes unis sont à l'origine de 97 % de cette reprise de la croissance de la région´´. La preuve est que dans le sillage de la forte expansion que connaît la région Mena, le chômage a sensiblement reculé pendant la période 2000-2004, parallèlement à la hausse des prix pétroliers. La BM estime qu'il est passé de 14,9 % de la population active en 2000 à 13,4 % actuellement, résultant d'une augmentation de 37 % du taux de création d'emplois par rapport aux années 90. Selon la BM, près de 100 millions de nouveaux emplois devront être créés sur les 20 prochaines années pour pouvoir absorber les nouveaux entrants sur le marché du travail et les chômeurs actuels. Ce taux de croissance exceptionnel résulte de la flambée des prix du pétrole et de la hausse de la production pétrolière qui ont provoqué une forte hausse de la consommation et des investissements du secteur public, explique la Banque mondiale. Cette performance s'est, en outre, concentrée dans les pays producteurs de pétrole, qui sont pour l'essentiel à la base de l'accélération de la croissance de la région. Au total, la croissance régionale devrait s'établir en moyenne à 4,9 % en 2005, pour tomber à 4,3 % en 2006. Il est à souligner que la région Mena est composée de l'Algérie, l'Arabie Saoudite, Bahreïn, la Palestine, Djibouti, l'Egypte, les Emirats arabes unis, l'Iran, l'Irak, la Jordanie, le Koweït, le Liban, la Libye, le Maroc, Oman, le Qatar, la Syrie, la Tunisie, et le Yémen. Mais au-delà du satisfecit de la Banque mondiale, le rapport révèle, cependant, que la région a dans l'ensemble pris du retard sur le reste du monde pour l'adoption de réformes structurelles. Par conséquent, il est estimé que les pays Mena doivent profiter du climat économique favorable pour entreprendre un énergique programme de réformes. ´´Les impératifs qui pèsent sur cette région sont énormes, quant au niveau de croissance et de création d'emplois à atteindre sur les 20 années qui viennent´´, a fait observer de son côté M.Jennifer Keller, principal auteur du rapport.