La Rasd, créée en 1976 est aujourd'hui une réalité, luttant pour la reconnaissance du droit du peuple sahraoui à vivre libre et indépendant Le peuple sahraoui célébrait hier le 41è anniversaire de la fondation du premier gouvernement sahraoui, affichant une détermination à poursuivre sa lutte contre l'occupant marocain pour le recouvrement de ses terres et de sa souveraineté. Dans un contexte marqué par des victoires aux plans juridique ainsi que diplomatique et une campagne de solidarité internationale de large envergure soutenant la cause sahraouie, le Conseil des ministres sahraoui a tenu une réunion sous la direction du président et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, pour discuter des derniers développements de la question du Sahara occidental, ainsi que le repeuplement des territoires libérés. «La réunion a eu trait aux derniers développements de la question du Sahara occidental, ainsi que le repeuplement des territoires libérés de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd)», a rapporté l'agence de presse sahraouie (SPS). Ont pris part à cette réunion, les membres du Secrétariat national du front Polisario, du gouvernement et des membres de l'état major de l'Armée de libération populaire sahraouie (Alps). Dès la proclamation de la République sahraouie, rappelle-t-on, le premier gouvernement sahraoui a été installé le 5 mars 1976 à Bir Lahlou sous la présidence de Mohamed Lamin Ould Ahmed, en dépit du manque de moyens et de l'exode de milliers de personnes ayant fui l'invasion marocaine de leurs terres. Malgré les conditions d'exil inextricables et les moyens limités, le peuple sahraoui s'est employé, quatre décennies durant, à édifier ses institutions nationales et à assurer, avec mérite et abnégation, l'encadrement de son action militante grâce aux sacrifices consentis et à son souci d'atteindre les nobles objectifs qu'il s'était fixés. Abordant la situation dans la zone libérée d'El Guergarat, le Conseil des ministres a exprimé «catégoriquement le rejet des tentatives du régime marocain de tromper et d'induire en erreur l'opinion publique internationale en apparaissant comme collaborateur à travers le retrait de ses soldats à quelques centaines de mètres dans leurs tranchées dans le mur de la honte''». «A travers ces agissements, le Maroc veut dissimuler son occupation militaire du Sahara occidental, ses violations à plusieurs reprises l'accord de cessez-le-feu, son non respect de la légitimité internationale par l'expulsion de la composante civile et politique de la Minurso et des observateurs internationaux, ses obstacles devant le règlement pacifique du conflit ainsi que son pillage des ressources naturelles du Sahara occidental», a souligné le Conseil dans un communiqué. Pour le Conseil des ministres, «le traitement de la situation dans la région d'El Guergarat ne peut pas être partiel, mais complet en tenant compte des causes et non des résultats», réitérant l'attachement du peuple sahraoui à ses droits inaliénables à l'autodétermination et à l'indépendance et par tous les moyens légitimes en sa disposition. Le Front Polisario, seul représentant légitime du peuple du Sahara occidental, est désormais, membre consultatif à l'Internationale socialiste (IS) après en avoir été membre observateur depuis 2008. En dépit des «tentatives marocaines de poser des obstacles» pour empêcher ce nouveau statut, cinq sur les huit membres de la commission d'éthique de l'IS ont voté favorablement pour le statut de membre consultatif au Front Polisario, a fait savoir le présentant de ce dernier au Royaume-Uni, Mohamed Limam Mohamed Ali. La délégation sahraouie a réussi non seulement à arracher le statut de membre consultatif, mais à avoir aussi le soutien de la majorité des membres du Conseil, au droit du peuple sahraoui à son autodétermination et son indépendance. L'IS compte actuellement 153 membres, entre partis et organisations politiques, de tous les continents.