Scotland Yard a annoncé hier que les services de sécurité britanniques avaient «déjoué treize tentatives d'attentat terroriste depuis juin 2013» au Royaume-Uni où le niveau d'alerte est fixé depuis août 2014 à «grave». Une «large part» de ces complots ont été l'oeuvre de sympathisants du groupe Etat islamique, a souligné le chef adjoint de la police, Mark Rowley, lors du lancement d'une nouvelle campagne d'information à destination du grand public. Mais Al Qaîda et, dans une moindre mesure, des groupuscules d'extrême droite «continuent à représenter une menace significative», a ajouté Mark Rowley qui supervise les opérations de contre-terrorisme au Royaume-Uni. Les tentatives déjouées «vont d'attaques simples au couteau ou à l'aide d'un véhicule jusqu'à des opérations plus complexes impliquant des armes à feu», a-t-il précisé. La menace «continuera à planer pendant un moment encore» et les succès militaires contre les jihadistes de l'Etat islamique en Irak et en Syrie «ne vont pas éradiquer la menace terroriste», a-t-il insisté. Selon une étude publiée hier, le nombre de délits liés au terrorisme islamique ont presque doublé au Royaume-Uni entre 2010 et 2015. 72% des personnes arrêtées dans ce cadre étaient Britanniques ou avaient une double nationalité et 11% étaient des femmes, selon Hannah Stuart qui a réalisé ce rapport pour la Henry Jackson Society, un cercle de réflexion conservateur. Le niveau d'alerte terroriste au Royaume-Uni est fixé depuis août 2014 à «grave», le quatrième sur une échelle de 5. A la suite des attentats de novembre 2015 en France, la police avait annoncé le déploiement de 600 policiers armés supplémentaires à Londres, portant leur nombre à 2 800.