Comme chaque année, les Algériens s'apprêtent à fêter la naissance du Prophète (Qssl), à l'instar de tous les peuples musulmans dans le monde. C'est là, un événement religieux d'autant plus marquant, que sa célébration a de tout temps revêtu un caractère particulièrement festif que d'aucuns, au demeurant souhaitent atypique. Mais à force de vouloir, bon gré mal gré, trop bien faire dans la «sanctification» de ce rendez-vous, les citoyens se livrent, depuis de nombreuses années, à des pratiques qui vont, très souvent, au-delà des préceptes de l'Islam et se confondent, dans ce sens, avec des phénomènes aussi illégaux qu'immoraux que sont entre autres, la violence et le commerce illicite. L'importation, à tour de bras, de produits pyrotechniques des pays asiatiques, la Chine notamment, par des commerçants véreux, bien qu'elle soit interdite par la loi, se poursuit sans que cela ne semble inquiéter outre mesure les pouvoirs publics qui font montre au contraire d'un laxisme sidérant. Toutefois, pour des raisons politiques, voire politiciennes, des coups de filet «historiques» et de surcroît, intempestifs sont enregistrés ici et là quelque part dans les ports du pays. Comme ce fut le cas, il y a quelques semaines, lors de la saisie au port d'Alger, de treize containers bourrés de produits pyrotechniques. Le directeur de l'enceinte portuaire avait alors fait valoir la détermination de son institution à barrer les «quais» aux protagonistes. L'intention est certes bonne, mais la réalité est tout autre. Les ruelles d'Alger, pour l'exemple, sont envahies par des centaines de jeunes vendeurs à la sauvette de toutes sortes de pétards, de feux de Bengale, de fumigènes, de fusées d'artifice... pour ne citer que ces quelques produits.