la france est présente en algérie avec renault en attendant peugeot... Pas moins de 410.000 visas ont été attribués aux Algériens en 2016, ce qui classe l'Algérie en deuxième position après la Chine à qui la France accorde des visas. C'est à Annaba que les Rencontres professionnelles ont été organisées à l'initiative du consulat général de France, un évènement qui durera deux jours et qui s'inscrit autour des thématiques portuaires et du vieux bâti avec des intervenants intéressants, aussi bien français qu'algériens qui ont permis d'ailleurs de dégager une image plus claire et révélatrice des relations bilatérales entre les deux pays, notamment sur les plans économique et commercial. L'objectif est d'abord l'échange d'idées et d'expériences, mais aussi d'établir une stratégie de développement d'investissement entre Alger et Paris. Nul n'ignore que la France reste l'un des principaux partenaires économiques de l'Algérie. L'occasion fut donc une opportunité incontournable pour le représentant diplomatique de la France, le consul général Patrick Poinsot de prononcer une allocution dans laquelle il ne manquera pas de louer les rapports entre les deux pays qu'il a qualifiés d'excellents. Le diplomate installé depuis quelques mois à la tête du consulat général de France à Annaba n'aura pas tardé à susciter l'intérêt des autorités par sa diplomatie délicate, voire exquise en remettant sur les rails une donne économique très importante pour l'Algérie et la France. Dans sa démarche louangée, le représentant diplomatique a été encouragé par des acteurs économiques très importants, du fait que son objectif est d'inciter et encourager les entreprises françaises à ne plus hésiter à investir en Algérie. C'est justement dans cette vision que des chefs d'entreprise français ont été invités à participer à ces rencontres professionnelles, afin de faire leur propre opinion, s'informer sur les possibilités d'investissement, développer les opportunités et échanger avec leurs futurs partenaires. Le consul général parlera dans son intervention des projets en cours tout en abordant le soutien des autorités. L'initiative du consulat général a été vivement saluée par les participants des deux pays. En réponse aux questions de L'Expression, le consul général de France à Annaba Patrick Poinsot affiche son optimisme. «Je suis très optimiste, ce qui est important c'est que les gens viennent, ça leur permet de se rendre compte de la réalité des choses, de ne pas rester sur des impressions, des sous-entendus, des choses qu'ils entendent, et de se faire leur propre opinion de la situation». Le diplomate précise entre autres, que «cet évènement est une conséquence de la visite de l'ambassadeur de France en Algérie Bernard Emié à Annaba le 29 novembre 2016». Visas: l'Algérie deuxième après la Chine Il ajoute que lors de cette visite «le chef de la diplomatie française à rencontré le wali, les différentes autorités locales. Il a été question d'aborder l'intérêt que portent les entreprises françaises à la région d'Annaba et à l'Algérie ainsi qu'à venir ici pour rencontrer les autorités et les chefs d'entreprises algériennes pour examiner les possibilités de partenariat». Le consul général revient également sur le choix des chapitres des rencontres professionnelles de cette année pour indiquer que «ces deux domaines dans lesquels les entreprises françaises disposent d'une grande expertise et un savoir-faire international reconnu dans le monde». Le diplomate ne manquera pas de rappeler que «l'objectif est de faire venir les entreprises françaises pour établir un contact direct, pour que les entrepreneurs puissent rencontrer leurs collègues, se faire leur propre idée de la situation, rencontrer les autorités, et qu'ils puissent ensemble imaginer des projets. Cette année ce fut sur la rénovation des thématiques portuaires et le vieux bâti pour inscrire la démarche dans un cadre sectoriel, plutôt que d'organiser un évènement tous secteurs économiques confondus dans lequel on aurait pu se perdre un petit peu. Donc les sujets ont été ciblés qui concernent le port et le vieux bâti, dans le futur ça peut être le tourisme ou autre et l'idée c'est de coller à la réalité pour ces premières rencontres. Voilà donc on lance l'initiative, mais notre rôle c'est de fédérer les uns et les autres». Pas moins de 410.000 visas ont été attribués aux Algériens en 2016, ce qui classe l'Algérie en deuxième position après la Chine à qui la France accorde des visas. Ce chiffre a été annoncé par le représentant de l'opérateur public national au service de l'internationalisation de l'économie connue sous l'appellation de Business France, a savoir Dominique Boutter. Ce qui est pour lui très important du fait des relations et liens humains et culturels entre l'Algérie et la France. Il souligne lors de son intervention d'ailleurs très captivante que 90% d'étudiants étrangers en France sont des Algériens, soit 27 000 étudiants. Il a également indiqué qu'entre 5 et 8 millions d'Algériens vivent en France précisant que ce chiffre peut être revu à la hausse au vu des personnes qui ne se déclarent pas. Le conférencier très imprégné des chiffres, avance également que la France jouit de 11 millions de locuteurs en Algérie, ce qui permet une communication fluide et le développement plus louable dans le partenariat entre les deux pays. Mieux encore l'intervenant qui fera une excellente présentation de son entreprise souligne qu'il y a 300 vols entre l'Algérie et la France et que rien qu'entre Alger et Paris on note 12 vols par jour. 450 entreprises françaises présentes en Algérie C'est le même conférencier qui, abordant l'aspect économique de l'Algérie, note que 450 entreprises françaises sont présentes en Algérie, qui ont une part de marché de 10,2% pour l'année 2016. Pour Dominique Boutter les rapports économiques franco-algériens sont assez solides même si le temps a favorisé un peu la Chine et la Turquie au cours de ces dernières années. Néanmoins, pour lui, la France reste un partenaire incontournable pour l'Algérie. Le conférencier qui indique que l'Algérie est très bien positionnée, à savoir 54ème dans le monde, quatrième en Afrique et deuxième en Afrique du Nord avec un PIB de 168USD en 2016 constitue un plateau d'investissement très important. La France importe du pétrole et du gaz, mais une importation qui a diminué en raison de la chute du prix du pétrole. Mais hors les hydrocarbures la France est présente avec Renault et prochainement Peugeot comme indique le représentant de Business France. Il notera au passage la baisse des dépenses d'équipement pour l'Algérie de 26% en 2015 à 21% en 2016 et l'on s'attend à 28% en 2017. En revanche il salue la maîtrise des dépenses en fonction des contraintes dues à l'évidence à la chute du prix du pétrole. Celui-là même prévoit une croissance à l'avenir. De son côté, Business France s'est engagée pour qualifier les relations entre les deux pays, notamment au courant de ces dernières années, soit depuis l'élection de François Hollande, président de la République. Dominique Boutter assure que les relations entre les deux pays sont des relations de confiance qui se sont consolidées lors de la visite de François Hollande en Algérie sur invitation du président de la République Abdelaziz Bouteflika.