la fumée montait du feu qui brûle entre d'anciens élus contestataires et les militants choisis Après un travail de préparation qui a été entouré du secret le plus absolu, la fumée est apparue ces dernières 48 heures. L'annonce des listes électorales en vue des élections législatives à Tizi Ouzou commencent à provoquer des ondes de choc parmi les militants de plusieurs partis. Aussi, après celle du RND qui a nécessité l'intervention de l'instance nationale, c'est au tour de celle du FLN. Après un travail de préparation qui a été entouré du secret le plus absolu, la fumée est apparue ces dernières 48 heures. En fait, la fumée montait du feu qui brûle entre d'anciens élus contestataires et les militants choisis pour conduire l'actuelle liste. C'est dans la ville d'Azazga, habituellement calme que les premières fumées ont apparu. Deux ex-élus à l'Assemblée populaire nationale, Mohamed Fkih et Omar Arib conduisent la protesta accompagnés de plusieurs militants de la même section locale. Considérant injustifiés les choix de la commission qui a décidé de reconduire les mêmes noms aux prochaines législatives, ces derniers menacent de s'abstenir dans la prochaine campagne. Pour ces derniers, la liste est indéfendable et c'est à Ould Abbès d'assumer la responsabilité de l'échec qui la couronnera dans les prochaines élections. Nous avons essayé de prendre attache avec des membres de l'actuelle liste du FLN pour connaître leurs réactions sans succès. Par ailleurs, il convient de signaler qu'à Tizi Ouzou, quatre partis politiques risquent de vivre des surprises au lendemain des élections. Etant sans doute certains de décrocher des sièges, ces derniers fondent leurs espoirs sur la carte électorale qui a prévalu depuis l'ouverture démocratique de 1988. Les deux partis traditionnellement ancrés, le FFS et le RCD sont quasiment convaincus que les populations voteront pour leurs listes comme il est de coutume, oubliant qu'il n'y a pas si longtemps, ils ont dû partager la région avec deux autres partis, le FLN et le RND qui sont parvenus à revenir sur la scène électorale locale. A présent, ce sont tous ces quatre partis qui risquent de se voir contraints de partager le terrain avec d'autres acteurs. Pour diverses raisons, l'éventualité est grande. En effet, dans la prochaine joute électorale, les partis n'ont pas encore dévoilé les discours à développer lors de la campagne, mais il est certain que leur handicap sera de devoir convaincre sur la gestion passée avant d'argumenter pour l'avenir. En effet, durant tous les mandats passés et les vents de colère qui les ont accompagnés, ce sont les élus de ces formations politiques qui étaient aux commandes. Ce constat permet de croire à la bonne étoile des listes indépendantes qui sont parvenues à résister à la nécessaire collecte des signatures. Deux de ces listes sont conduites d'ailleurs par des dissidents du RCD et du FFS. Belkacem Ben Belkacem et Nouredine Aït Hamouda du RCD. Primo, les listes partisanes doivent reconnaître que ces deux personnes partent avec l'avantage d'avoir avec eux un grand nombre de militants mécontents des choix de leurs directions quant aux choix des listes actuelles. Secundo, ces indépendants vont certainement construire leur discours de campagnes sur les failles contenues dans leurs partis lors de leur gestion des collectivités locales. Enfin, notons que foncièrement, le nombre impressionnant d'actions de contestation qui ont marqué les dernières années est un indicateur sans ambiguïté de la colère des populations vis-à-vis de leurs représentants, c'est-à-dire les élus.