La mission de l'ONU pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Minusco) a exprimé ses «vives préoccupations» sur les nouvelles violences survenues dans la province du Kasaï-Central, dans le centre du pays. La Minusco a affirmé, dans un communiqué, avoir reçu des informations crédibles selon lesquelles un nombre important de personnes auraient été tuées au cours d'affrontements entre des miliciens de Kamwina Nsapu et des membres des forces de sécurité congolaises. La mission onusienne s'est dit «préoccupée» par les attaques des miliciens de Kamwina Nsapu contre les institutions et symboles étatiques, mais également par «l'utilisation disproportionnée de la force par les forces de défense et de sécurité, notamment en ciblant des civils, dont des femmes et des enfants». Dans la nuit du 14 au 15 mars, les opérations des forces de sécurité à Kananga ont fait un important nombre de victimes. «Je demande la cessation immédiate des violences à Kananga et dans la région du Kasaï, et déplore l'usage disproportionné de la force», a déclaré Maman Sambo Sidikou, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC. Suite à cette situation en cours, la Minusco a également exprimé ses «fortes préoccupations» face aux «restrictions imposées par les forces de sécurité à sa liberté de circulation à Kananga. «Je demande également l'arrêt immédiat de toute restriction à la liberté de circulation de la Minusco qui limite sa capacité à accomplir pleinement son mandat en RDC. Je demande aussi l'ouverture d'enquêtes par les autorités compétentes sur les événements de ces derniers jours à Kananga, et que les responsables de toutes les violations des droits de l'homme soient traduits en justice», a poursuivi Maman Sidikou.