Les terroristes utilisent souvent avec virtuosité l´outil Internet. D'après le dernier constat établi par les spécialistes du contre-terrorisme, il existe environ 4000 sites Internet appartenant à des organisations terroristes, dont 200 ont été déjà découverts. Le terrorisme en ligne devient de plus en plus, aux yeux des experts, un fléau et un mécanisme par lequel des menaces sont brandies par les terroristes à l'adresse des pays et/ou des personnalités ciblées. Les terroristes utilisent souvent avec virtuosité l´outil Internet. Ils savent que la guerre de la propagande n´est pas la moins importante et comprennent les possibilités de communication tant interne qu´externe offertes ainsi. Mais l´espace virtuel a pour base des serveurs qui existent bien dans des lieux identifiables. Quatre sites, à titre indicatif, dont Al-Battar, lié à un centre d´entraînement d´Al Qaîda, "Les brigades des martyrs d´Al-Aqsa" et le "Centre d´information tchétchène", utilisent les services de serveurs américains. C'est une question qui suscite moult questionnements. Mais la seule explication fournie pour l'heure actuelle est que les propriétaires de sites islamistes recourent aux services de compagnies américaines via un système complexe et tortueux d´intermédiaires. L´usage intensif d´Internet par des groupes terroristes déchaîne un flot de questions. Ainsi, c´est par Internet que sont diffusés communiqués et bandes vidéo de groupes «jihadistes», au gré d´adresses souvent changées et signalées sur des forums de discussions. L'on parle actuellement surtout du mot «cyberguerre» et/ou «cyberterrorisme» et c'est ainsi que "Internet est en train de devenir un outil international de communication très précieux pour les terroristes, toutes tendances confondues". C'est donc, en quelque sorte, la nouvelle image du terrorisme. Les groupes terroristes démontrent une «parfaite maîtrise des moyens de communication modernes», relève-t-on dans une récente publication sur «la cyberguerre». Et, c'est ainsi qu'Al Qaïda, mise sous pression par la "guerre contre le terrorisme" et ne disposant plus d´un espace libre pour se réunir et s´organiser, chercherait de plus en plus à créer une communauté virtuelle pour la propagande, l´enseignement et la formation. Souvent, les terroristes diffusent sur Internet la culture «djihadiste», des messages ainsi que des terribles séquences vidéo qui ne s'inscrivent que dans le cadre d´une guerre psychologique. C'est un terrain très mouvant, puisque les organisations terroristes ont appris à modifier fréquemment leurs sites. Ce qui rend difficile d'arrêter et/ou de supprimer la diffusion. L'utilisation de l'Internet par les groupes terroristes s'inscrit surtout dans un contexte d'une guerre psychologique. A titre d'illustration, Al Qaîda ne cesse d´annoncer de nouvelles attaques contre les Etats-Unis, plus terribles que celles du 11 septembre 2001, créant ainsi une crainte indescriptible et un sentiment d´insécurité permanente. Autres objectifs, l'on cite surtout la publicité et la propagande, la récolte et le partage de l'information, la quête de fonds, les activités de recrutement et de mobilisation, mais aussi de planification et de coordination. Le cas Algérie, l'on a découvert auparavant deux sites appartenant au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (Gspc). Ces deux sites ont connu une phase de suspension d'émission avant d'être quelques jours après rétablis. Les deux espaces Internet propres au Gspc diffusent surtout la culture «djihadiste», et l'incitation au terrorisme et ce, à travers des messages et des déclarations adressés souvent à des catégories bien précises. Même si les spécialistes reconnaissent la difficulté de mettre un terme au «cyberterrorisme», la nécessité de traquer les terroristes sur le Net s'avère être une autre guerre à mener.