«Nous sommes bien décidés d'aller jusqu'au bout de notre bataille pour avoir gain de cause.» Un mouvement de débrayage sera observé dans la wilaya d'Alger dans peu de temps. En effet, cet ultime recours a été décidé hier, suite à l'assemblée générale du comité national des chauffeurs de taxis affilié à l'Union générale des commerçants et artisans algériens. Un préavis de grève a été annoncé hier auprès des centaines de chauffeurs de taxi qui ont assisté à cette réunion. «Toutes les tentatives de dialogue et de négociations entamées depuis plus d'une année, avec les autorités publiques pour obtenir nos droits légitimes légalement formulés, n'ont abouti à aucune solution juste et adéquate. Nous avons demandé une meilleure prise en charge de nos problèmes, en vain», nous déclare M.Hocine Aït Brahim chargé de l'information au niveau du syndicat des transporteurs, qui a ainsi résumé les répercussions du même conclave auquel ont pris part les chauffeurs. Ces derniers, représentant donc la base du comité évoqué plus haut même s'ils sont tous acquis à l'idée de recourir à la grève, se sont vite rendus à l'évidence qu'ils sont bel et bien minoritaires au sein de leur propre corporation, au risque même de voir leur action tomber à l'eau. Notamment avec les éclats de colère en plein jour dont les auteurs sont les syndicalistes qui se sont échangés des accusations au cours de ce meeting décisif pour 12.000 chauffeurs de taxi. Les six membres de ce syndicat accusent trois autres de manipuler la convention de partenariat qui prévoit le renouvellement du parc automobile des personnes affiliées à ce syndicat. A la faveur de cet accord, le concessionnaire Mitsubishi prendra en charge les besoins de quelque 350.000 adhérents de l'Ugcaa, dont les chauffeurs de taxi et les commerçants désireux d'acquérir des véhicules neufs. L'orateur nous affirme que cette convention qui concerne le renouvellement du parc des commerçants engendrera une baisse significative des accidents de la circulation du fait que le drame routier est dû surtout à la vétusté du parc automobile. Cependant les accusés selon le conférencier, ont profité de leur poste pour acquérir des voitures gratuitement. En effet, la grogne a atteint son paroxysme au sein de ce syndicat affilié à l'Union générale des commerçants et artisans algériens, en raison de ce conflit organique qui a débouché sur une scission de cette union. Au cours de son intervention M.Aït Brahimi a demandé aux chauffeurs présents de retirer leur confiance aux accusés qui, selon lui, ont déshonoré leur engagement de défendre les droits légitimes des chauffeurs. Les autres membres intervenant à se sujet ne sont pas allés par quatre chemins pour étaler les arguments justifiant ce retrait de confiance et être solidaires pour surmonter tous les obstacles qui risquent de surgir et mettre fin à leur mouvement.