Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales «Sachez que l'Algérie et son peuple sont immunisés et vos tentatives ne seront que vaines», s'est adressé le ministre aux ennemis de l'Algérie. La boîte de communication qui a confectionné les photos de personnes modèles dans le cadre de la campagne électorale des prochaines législatives, est une boîte algérienne, de droit algérien et ce sont des Algériens qui y travaillent, a affirmé jeudi dernier le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, à partir de M'sila où il effectuait une visite de travail. «Une enquête a été ouverte pour confirmer l'arnaque de ces personnes», a-t-il ajouté, précisant que les auteurs de cette manipulation seront sévèrement punis. Pour le ministre, de tels agissements s'inscrivent dans les plans visant la déstabilisation de l'Algérie. Evoquant longuement les élections prochaines lors du point de presse organisé au terme de sa visite s'étalant sur deux jours (mercredi et jeudi), le ministre déclarera que l'administration s'est mobilisée pour la réussite de ce rendez-vous. «Nous travaillons peut- être en silence, mais un travail colossal a été fait», a indiqué le ministre, étayant ses propos par des exemples. L'intervention de l'administration dans l'assainissement du fichier électoral à l'occasion de ce rendez-vous est sans précédent, a-t-il déclaré. «Un million 300 noms incluant des décès et ceux inscrits deux fois, ont été radiés du fichier électoral», s'est réjoui Bedoui. S'exprimant en outre sur l'impartialité de l'administration que certains partis et candidats indépendants accusent d'être à l'origine de refus de leurs listes, Bedoui a souligné que les listes rejetées ont été refusées pour des raisons extrêmement objectives et purement techniques. Le rejet des listes en plus, précise le ministre, n'est pas définitif. «Les partis et les candidats se sentant lésés disposent de la voie judiciaire pour déposer des recours et contester la décision de l'administration», a fait remarquer le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, indiquant que beaucoup de partis et candidats indépendants ont été rétablis dans leurs droits après l'étude de leurs dossiers par la justice. Concernant le non-accès au fichier électoral que contestent certains partis politiques, Bedoui a dit qu'il faut faire la part des choses. «Nous sommes un pays disposant d'une Constitution et en aucun cas nous devons nous comporter et agir contrairement aux lois dictées par cette dernière.» La révolution numérique en marche Dans la Constitution, l'accès aux partis politiques au fichier électoral n'est permis et garanti à ces derniers que dans les circonscriptions où ils ont présenté des listes». Et d'ajouter «la Constitution donne droit aux partis politiques et aux candidats indépendants de demander l'accès au fichier électoral à deux parties: l'administration et la Haute instance de surveillance des élections». La Constitution a prévu l'accès au fichier électoral via la Haute instance pour ne laisser aucune marge à l'impartialité de l'administration, a expliqué Nouredine Bedoui, soulignant que la Haute Instance dispose du même fichier électoral et de toutes les informations en rapport avec les élections, que l'administration. Répondant par ailleurs sur la question de la fraude des prochaines élections que certains partis ont d'ores et déjà commencé à lui tenir comme promotion, Bedoui dira sur un ton serein «que ces propos ne sont pas fondés et que cette peur n'a pas lieu d'être». «Les élections du mai prochain vont se dérouler dans un contexte inédit en Algérie. Elles seront sous surveillance de la Haute Instance indépendante de surveillance des élections (Hiise)», a-t-il indiqué. «La Hiise, est un mécanisme unique de surveillance des élections dans le monde. Elle seule devrait rassurer les partis politiques quant à la transparence des élections», a-t-il assuré regrettant au passage l'appel de certains partis et candidats à la venue de parties et instances étrangères pour la surveillance des élections. Je suis profondément convaincu que les élections dans un pays est une affaire interne et que les parties étrangères n'ont rien à voir là-dessus», a répliqué le ministre appelant le corps électoral de 23 millions, à aller massivement aux urnes le 4 mai prochain pour barrer la route aux défaitistes et aux ennemis de l'Algérie. L'Algérie est menacée. Boussaâda wilaya déléguée avant la fin de 2017 Le front national doit être aujourd'hui fort et solide plus que jamais, a insisté le ministre de l'Intérieur dans ses différentes interventions avec la société civile de la wilaya de M'sila. L'Algérie qui a pu échapper à ce qui est appelé à tort «printemps arabe», cela n'a pas plu et été du goût de beaucoup d'ennemis de l'Algérie se trouvant à l'intérieur et à l'extérieur du pays. «L'attentat de Constantine et le démantèlement d'un groupe relevant de Daesh récemment à Mostaganem par les services de sécurité, sont des signaux forts que la stabilité de l'Algérie et son unité sont menacées et ciblées», a fait savoir l'hôte de M'sila, et à ce titre «leur préservation doit être renforcée non seulement par l'ANP et les forces de l'ordre, mais aussi par la vigilance des citoyens.», a-t-il argué. Avant de s'adresser aux ennemis de l'Algérie «sachez que l'Algérie et son peuple sont immunisés et vos tentatives ne seront que vaines». «Avant que ce soit un souhait de la population locale, c'est un souhait du président de la République Abdelaziz Bouteflika qui lors du premier Conseil des ministres consacré au nouveau découpage administratif, est intervenu pour demander l'inscription de Boussaâda en tant que wilaya déléguée», a fait savoir jeudi dernier Nouredine Bedoui devant la société civile de Boussaâda. «Ainsi, je peux vous affirmer officiellement que Boussaâda sera wilaya déléguée avant la fin de 2017, et ce, dans le cas de mon maintien ou départ du gouvernement», a promis le ministre. La daïra de Boussaâda, selon Bedoui dispose de tous les atouts pour devenir une wilaya déléguée dans un premier temps et une wilaya à part entière par la suite. «Le nouveau découpage administratif a été conçu par le gouvernement dans le but d'approcher l'administration du citoyen et d'assurer une meilleure prise en charge de ses doléances», a plaidé par ailleurs le ministre lors de son intervention fortement applaudie par l'assistance. Booster la création des PME-PMI Entamée depuis maintenant plusieurs années, la numérisation de l'administration algérienne va se poursuivre dans les années qui viennent. «C'est un chantier qui ne se termine pas», a déclaré le ministre, annonçant que l'administration va procéder à la production de permis à points et la carte d'immatriculation automobile à partir de la première quinzaine du mois d'avril prochain. Néanmoins, nuance le ministre, la numérisation de l'administration ne pourra pas se poursuivre au rythme souhaité, si les citoyens n'adhèrent pas et ne cherchent pas à récupérer les documents biométriques confectionnés par l'administration, comme c'est le cas maintenant pour la carte d'identité biométrique dont la récupération au niveau des bureaux d'état civil, est très faible. Ce sont là les trois messages que le ministre Bedoui a répétés tout au long de ses entretiens avec les P/APC des communes de la wilaya de M'Sila qu'il a visitées. Selon Bedoui «Ce sont les PME-PMI qui garantiront l'avenir économique de l'Algérie dans 15 ans». «N'hésitez pas à lancer des projets de l'extension du réseau de l'électrification rurale, réseau AEP, réseau d'assainissement et des pistes agricoles. L'Etat a de quoi les financer et sera là pour vous aider.» Par contre, je vous demande de reporter tout ce qui est infrastructures, a préconisé le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales à ses interlocuteurs.