approvisionner en H24 tous ses villages de cette matière précieuse. La commune de Toudja, réputée pour ses sources naturelles et ses ressources hydriques non moins négligeables, a vécu avant-hier au rythme de la fête de l'eau (Thamaghra Waman), un rendez-vous annuel, qui coïncide avec la célébration de la Journée mondiale de l'eau (22 mars). Un événement célébré chaque année par les autorités locales et de wilaya ainsi que le mouvement associatif, la dynamique association Gehimab de l'université Abderrahmane-Mira de Béjaïa, les Amis du Musée de l'eau.Des centaines de personnes, venues de plusieurs régions de Kabylie. ont afflué dès la matinée de la journée de samedi dernier au chef-lieu communal de Toudja, situé à quelque 22 km au nord-ouest de la ville de Béjaïa. Des chercheurs universitaires, des artistes, des journalistes, des représentants du mouvement associatif, dont des membres de l'association Rivage de Marseille, ont pris part à cet événement, qui marque toute l'importance de l'eau, ce liquide précieux sans lequel il ne peut y avoir de vie. Les hôtes de la commune de Toudja ont eu droit à un programme riche et varié fait d'une randonnée à travers la visite du musée, la source de Toudja, les sites historiques, tels que les vestiges romains et les moulins à eau et le chemin de l'eau qui traverse le village. Le tout appuyé par un déjeuner champêtre, à base de plats traditionnels faits avec des produits du terroir, un concert de musique et des animations pour enfants. Une conférence sur le chemin de l'eau a été animée dans l'après-midi par l'historien Foudel Cheriguan sur l'hydronymie de l'eau. Cette 8ème édition singularisée par le jumelage des activités avec l'association Béjaïa littoral, qui a pris le volet du nettoyage des plages de la commune de Toudja, dont Tighzerth, Tighremt, Timardjine, Ouadas. Le wali de Béjaïa, Mohamed Hattab, a rehaussé par sa présence cette 8e édition. Après avoir déposé une gerbe de fleurs au pied de la stèle commémorative à la mémoire des martyrs de la révolution, le wali a visité la source d'El Anseur de Toudja que les Romains réussirent à capter pour alimenter la ville de Saldae, Béjaïa actuellement. Ce système d'alimentation en eau d'une ville fondée en l'an 26 avant J-C, a été bien préservé par nos ancêtres. Le wali a insisté auprès du président d'APC sur la nécessité «d'une bonne gestion et sauvegarde du site». Les invités de l'événement et les autorités ont ensuite visité l'exposition préparée par des artisans de la région et le Musée de l'eau, où une explication sur l'histoire de cette région en relation avec l'eau a été présentée par le professeur Aissani président de l'association Gehimab. Le wali a insisté également auprès du président d'APC de cette commune sur la nécessité de faire bénéficier les habitants de cette localité emblématique, de cette eau et d'approvisionner en H24 tous ses villages de cette matière précieuse.