La relation de sous-traitance dans le monde du travail est une tendance désormais lourde à l'échelle mondiale, disent les experts, notamment M. Abdelkader Djamel, manager technique et M. Belhocine, gérant de la Sarl le Conseilleur, un cabinet algérien d'études et de conseil spécialisé en droit du travail et en management des ressources humaines,. Ce dernier organise aujourd'hui même une journée d'étude consacrée à la sous-traitance, elle aura lieu à l'hôtel le Mouflon d'or (Alger) et essayera d'éclairer d'un jour nouveau ce thème encore plus ou moins vierge dans l'univers économique algérien. La sous-traitance qui allège les grandes entreprises de bien des charges en les dégageant de nombreuses contraintes liées au droit du travail, reste néanmoins une expérience assez diversement vécue par l'ensemble des rares entreprises qui y ont recours dans notre pays. La session d'aujourd'hui permettra justement aux uns et aux autres de débattre de cette pratique, pourtant largement adoptée sous d'autres cieux. Des questionnements ne manqueront pas d'être soulevés par les employeurs et autres spécialistes, et l'on invoquera le droit comparé afin de mieux cerner la pratique de la sous-traitance dans le contexte qui est le nôtre, et ainsi mieux appréhender le droit du travail en la matière. Des entreprises économiques d'envergure pourront à la faveur de cette session faire part de leur vécu à ce propos. Citons la Snvi (société des véhicules industriels) ou Comodor, une autre société qui en fait usage. Toutes deux feront part de leur gestion de la sous-traitance, finalement différenciée du classique salariat.Les incidences de la sous-traitance notamment sur la sécurité sociale, la concurrence, pourraient également être évoquées à l'occasion de cette rencontre. Ou encore aborder la sous-traitance comme éventuelle alternative à la problématique de l'emploi. Quoi qu'il en soit, les animateurs de ce débat argueront certainement que la sous-traitance sera désormais une option inévitable dans les relations de travail, d'autant que l'ouverture annoncée des frontières plaide pour cette approche bien réelle. Cependant, l'on maintient qu'il s'agit pour le moment de relever un premier diagnostic à même de fournir des éléments pouvant aider à mieux saisir le choix de la sous-traitance dont le processus se fait de plus en plus précis en Algérie.