Cette opération survient quelques jours après la fameuse affaire traitée récemment et qui porte sur l'importation des deux conteneurs pleins à craquer de friperie. Les éléments de la brigade de la gendarmerie de Haï Leqsar d'Oran poursuivent encore leurs investigations sur une affaire axée essentiellement sur le trafic des drogues dures, en l'occurrence la cocaïne et des psychotropes. Dans cette affaire, quatre douaniers de différents grades et le convoyeur desdites drogues sont impliqués et ont fait l'objet d'arrestation. Tout a commencé dans la nuit de vendredi à samedi lorsque des éléments de la Gendarmerie nationale ont, à la sortie du port d'Oran, immobilisé une voiture de marque Peugeot 108. En passant à la fouille, les gendarmes sont tombés nez à nez avec une quantité de 400 grammes de cocaïne et 142.000 comprimés psychotropes dissimulés dans ladite automobile. Les premiers rounds de l'enquête menée dans la journée de samedi ont été révélateurs en mettant en cause quatre douaniers dont un inspecteur de contrôle, son adjoint et un autre qui n'est autre qu'un chef de service à la division des douanes du port d'Oran. Des preuves palpables accablent lesdits douaniers dès l'ouverture de l'enquête. Les éléments de la Gendarmerie nationale sont aussitôt passés à l'acte en arrêtant les quatre douaniers avant de les embarquer pour complément d'enquête. L'investigation, qui est toujours en cours, a révélé que la voiture interceptée était embarquée à bord d'un bateau venant de la ville espagnole d'Alicante avant d'accoster dans la nuit de vendredi à samedi au port d'Oran. Arrivé sur le sol algérien, le conducteur de ladite voiture ne s'est pas trop démené avec les douaniers, devant passer au peigne fin son automobile. Bien mieux, le terrain lui a été préparé en le faisant bénéficier d'un traitement particulier dans des facilitations quant à quitter le port dans les plus brefs délais tout en validant son billet d'arrivée. Autrement dit, tous les documents permettant au conducteur de la Peugeot 108 de se libérer des tracasseries douanières étaient réglés bien avant l'arrivée du convoyeur des drogues dures sur le territoire algérien. Les signataires dudit document ne sont autres que les mis en cause cités dans l'affaire. L'enquête préliminaire s'est étalée sur la rétrospective des mouvements du convoyeur des drogues ainsi que sa voiture. Selon les premiers éléments de l'enquête, le mis en cause a, durant le mois de janvier jusqu'au jour de son arrestation, effectué plusieurs voyages en aller-retour d'Oran vers la ville ibérique d'Alicante. Le dossier n'est pas près d'être clos de sitôt tant que les mis en cause n'ont pas été encore présentés ni par- devant le parquet ni le juge d'instruction. A en croire des sources proches de l'affaire, d'autres têtes seraient citées dans une telle opération tout à fait semblable aux opérations «Go Fast» menées par les enquêteurs des pays européens dans le cadre de la «décapitation» des têtes guidant des réseaux hautement spécialisés dans le trafic de drogues dures, en l'occurrence la cocaïne, l'héroïne, l'Ecstasy, etc. Cette opération survient quelques jours après la fameuse affaire traitée récemment et qui porte sur l'importation des deux conteneurs pleins à craquer de friperie qui a ébranlé la douane. Dans cette affaire, deux douaniers ont été impliqués et écroués par le parquet près le tribunal d'Oran.