L'unité TMC de Tiaret était bel et bien une usine d'assemblage et pas un simple dépôt La plaidoirie de Tahkout et son désir de jouer la transparence en ouvrant ses ateliers aux caméras devront agir sur l'opinion nationale. Le patron de Tahkout Motor Compagny (TMC) a répondu à ses détracteurs en ouvrant son usine à la presse. Un site d'information, Algérie-focus, a réalisé une vidéo de deux minutes où les travailleurs ont exprimé leur réprobation de la campagne dirigée contre leur entreprise. Ils ont assuré au journaliste d'Algérie-focus, que l'unité TMC de Tiaret était bel et bien une usine d'assemblage et pas un simple dépôt comme le signifiaient les contradicteurs de Tahkout, à l'origine d'une large diffusion sur le Net d'une série de photographies. Le reportage audiovisuel a aussi concerné les installations de l'usine et s'est intéressé aux opérations menées par les employés de TMC qui assemblaient effectivement des pièces des véhicules, à l'image du moteur, des amortisseurs et quelques autres pièces. On voit clairement dans le document vidéo du site électronique des employés s'affairer sur des véhicules de type Grand i10 qu'on voit circuler dans l'ensemble des villes du pays. A première vue, l'unité donne une impression de vide et l'on ne se sent pas dans l'une des usines d'automobiles occidentales, mais cet état de fait, affirme le patron de TMC, est tout à fait normal pour un site d'assemblage. M. Tahkout insiste sur cet aspect des choses et souligne le fait que son usine est conforme aux dispositions des cahiers des charges. Il va plus loin en relevant que présentement, son entreprise a pris l'initiative de proposer au constructeur sud-coréen une huile fabriquée en Algérie, en attendant l'homologation de plaquettes de freins, sortie d'une usine de Tahkout installée à Alger. Tahkout qui a choisi le site d'information Algérie 24 pour s'exprimer dans une vidéo de près de 12 minutes promet la fabrication de la tôle localement dès l'année prochaine et l'ouverture d'autres unités de production de pièces de rechange à Tissemsilt et à El Bayadh, avec le constructeur iranien Saipa. Il révélera qu'un modèle «populaire» de cette marque sortira de son usine de Frenda, à Tiaret. «Il coûtera moins d'un million de dollars», assure-t-il, non sans affirmer que c'est la perspective de la mise sur le marché de ce modèle qui justifie l'acharnement dont il a fait l'objet ces derniers jours. Sans les citer, Tahkout accuse les constructeurs qui faisaient de gros bénéfices dans les exportations de véhicules d'avoir fomenté cette cabale, parce que le succès de Hyundaï en Algérie reviendrait à les chasser du marché algérien. Le patron de TMC promet également de monter rapidement dans la chaîne d'intégration et assurer l'émergence d'une véritable industrie nationale de l'automobile, mais prévient que pareille entreprise ne se réalise pas en quelques mois. La plaidoirie de Tahkout et son désir de jouer la transparence en ouvrant ses ateliers aux caméras devront agir sur l'opinion nationale, désarçonnée par les images publiées sur le Net. Mais le véritable «juge» demeure le gouvernement et la mission d'inspection décidée par le Premier ministre. Tout le monde attend avec impatience les résultats de ses travaux pour se faire une idée de la pertinence ou pas de la stratégie mise en place par l'Exécutif pour faire émerger une industrie automobile en Algérie. En attendant, la thèse du complot est toujours là et celle de la tricherie également.