Avant de dédicacer son livre, le maire de Paris ira se recueillir sur les tombes de ses proches, au cimetière de Bologhine... Bertrand Delanoë, maire de Paris, a été l'hôte de prestige, lundi dernier, à la librairie Chihab à Bab El-Oued, pour dédicacer son oeuvre La vie, passionnément sortie aux éditions Robert-Lafont. Une présence que Delanoë expliquera par le désir de faire «vivre la coopération entre deux belles villes Alger et Paris» et contribuer ainsi à renforcer cette fraternité entre le peuple algérien et français. Parlant de son livre, le maire de Paris, fort éloquent, dira que c'est un récit de ses engagements reflétant les raisons pour lesquelles il se bat, pour un idéal, pour des réalités concrètes. Et de renchérir: «Ce livre doit beaucoup au Maghreb. Je l'explique d'ailleurs dans ce livre. Ce que j'ai appris pendant les 14 premières années de ma vie, je le dois à mes rencontres avec les autres sur la terre arabe et musulmane. La différence, le plaisir d'une société... On n'est pas tous pareils, on a la même liberté, le même droit à la dignité et le même droit à l'épanouissement». M.Delanoë confie que son livre La vie, passionnément est une manière aussi pour dire merci. «Je dis aux Arabes Barakallah fikoum, avec beaucoup de sincérité car c'est avec eux que j'ai appris la fraternité». Faisant allusion aux nombreux immigrés maghrébins qui se trouvent en France et à la diversité des nationalités qui peuplent la France, le maire de Paris soulignera en son rang de responsable de la capitale de la France, sa conviction d'essayer de faire en sorte «que chacun se sente également respecté et aimé pour sa culture. Chose que je dis dans le livre». Prenant pour exemple le Ramadan, M.Delanoë dévoilera tout l'esprit ouvert et tolérant envers les autres religions et cultures. «Les veillées de Ramadan, qu'on soit musulman ou pas, sont des moments de rencontres familiales et amicales. Je dis dans le livre aux Arabes et aux Algériens de Paris, ce que Paris leur doit. C'est formidable de fêter toutes les cultures, toutes les spiritualités et les identités». Le maire de Paris réitérera sa gratitude envers les Algériens pour un échange réciproque basé sur l'influence et le partage, l'espérance et le meilleur pour tous. Son allocution aussitôt achevée, le maire de Paris s'attellera à signer avec attention et soin son livre devant un public mixte, algérien et français. Dans La vie, passionnément, le maire de Paris évoque pour la première fois ce qu'il a construit, son parcours, ses choix décisifs, ses goûts et ses principes qui l'ont guidé, de son enfance bizertine, de son adolescence, ses rencontres politiques ou amicales, de ses voyages... Ce livre se veut, selon son éditeur, «le portrait d'un itinéraire atypique et la réflexion toujours libre d'un des hommes politiques les plus aimés des Français. Un livre qui ressemble à son auteur: spontané, affectif et imaginatif». La vie, passionnément relate en effet, les impressions et états d'âme d'un homme politique qui a toujours été animé par le sens de l'équité et de la vérité, que ce soit sur le plan de la vie politique, intellectuelle ou privée. Aussi, celle-ci forcément, n'y échappe pas. Il avoue par ailleurs refuser toute forme de communautarisme et a fortiori la ghettoïsation des homosexuels... M.Delanoë souligne en outre, sur le plan politique, toute son admiration pour François Mitterrand. Cependant, dit-il, «l'homme d'Etat qui m'aura inspiré plus de considération, c'est Lionel Jospin. Plus personnellement, Lionel m'a donné de la force. Il possède un sens aigu de la liberté». Enfin, une phrase extraite du livre pourrait le résumer: «Depuis plus de trois ans que j'ai l'honneur de représenter les Parisiens, j'ai le sentiment constant que c'est ce que j'aurai fait de plus utile et de plus passionnant dans ma vie». Le maire de Paris confie ainsi tout l'immense plaisir de servir les Parisiens en dépit de tous les désarrois qu'il a subis et les responsabilités qu'il doit assumer...